SANTERoselyne Bachelot veut qu’un tiers des maisons de santé soit implanté en banlieue

Roselyne Bachelot veut qu’un tiers des maisons de santé soit implanté en banlieue

SANTELa ministre veut lutter contre la désertification médicale…
V.Z avec Agence

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La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé ce jeudi qu'un tiers des maisons de santé serait implanté dans les quartiers populaires dépendant de la politique de la ville, lors d'une visite à Cergy en compagnie de Fadela Amara. Le gouvernement veut lutter contre la désertification médicale et garantir l’égalité d’accès aux soins sur le territoire. «Les déserts médicaux sont ici en Ile-de-France», a déclaré Fadela Amara la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville, en marge de la visite. «Il faut que l'accès à la santé soit possible dans tous les quartiers».


Cent maisons de santé pluridisciplinaires doivent voir le jour en 2008. Les patients pourront consulter en un même lieu des médecins généralistes, des infirmières et des spécialistes comme des kinésithérapeutes ou des orthophonistes. «Les consultations seront payantes comme un cabinet de médecin normal», précise à 20minutes.fr le ministère de la santé.


Pour financer ce projet, la Ministre avait indiqué en mai que l'Etat apporterait une aide s'élevant jusqu'à 50.000 euros par maison. «Cette somme constitue un plafond, c’est une aide du gouvernement pour investir dans un logement, construire, rénover... Une fois la somme allouée, la région s’occupe du dossier», ajoute le ministère de la Santé.


Une maison d'adolescents par département d’ici à 2010


Dans le même temps, Roselyne Bachelot a réaffirmé sa volonté qu’il y ait d'ici à 2010 une maison d'adolescents par département. C’est à dire une centaine d’établissements sur le plan national qui s’ajoutent aux cents maisons de santé pluridisciplinaires prévues pour 2008. S'adressant aux 14-25 ans, les maisons d'adolescents font partie de la politique du gouvernement de lutte contre les déserts médicaux.


En revanche, les maisons d’adolescents seront gratuites. «Actuellement, 58 maisons d’adolescents sont financées sur le plan national», explique le ministère. Par exemple, la maison des adolescents de Cergy, créée en mai 2006 en partenariat avec l'hôpital de Pontoise, a permis en 2007 à 570 jeunes patients de consulter librement et gratuitement infirmières, assistantes sociales, éducateurs, médecins généralistes, pédiatres, psychiatres, ou psychologues. «Les gamins d'ouvriers ne souffrent pas moins que les gamins de bourges (bourgeois, NDLR)», a déclaré Fadela Amara.