REFORME DE L'ETATLes Français sont attachés à leurs services publics

Les Français sont attachés à leurs services publics

REFORME DE L'ETAT53% des Français sont prêts à payer plus d'impôts pour conserver une bonne répartition des services publics sur le territoire selon un sondage Ifop, réalisé à l%u2019occasion des journées de la modernisation de l%u2019Etat ce mercredi et jeudi...
Valérie Zoydo

Valérie Zoydo

Les Français restent attachés à la pérennité des services publics de proximité … quitte à en payer le prix. 53% d’entre eux sont prêts à payer plus d'impôts pour conserver une bonne répartition des services publics sur le territoire selon un sondage Ifop, réalisé à l’occasion des journées de la modernisation de l’Etat et des Acteurs Publics ce mercredi et jeudi.


«Ces chiffres révèlent une sorte d’exception française. Les Français tiennent à la continuité territoriale du service public», explique Frédéric Dabi, directeur du département d’opinion et stratégies d’entreprise de l’Ifop. «Cette équation française repose sur un modèle social français et un service public plus fort que dans le reste de L’Europe.» Et de tempérer: «D’autres sondages révèlent cependant que les Français souhaitent de l’efficacité, de l’efficience et de la flexibilité dans les horaires».


Qui sont alors ces citoyens fidèles à leur service public de proximité? Ce sont les femmes, toutes catégories sociales confondues (60% contre 47% des hommes) et les 35-49 ans. «Il peut s’agir de mères qui mettent leurs enfants dans les crèches, les écoles communales…», confirme Frédéric Dabi.


Fermeture


Si plus de la moitié des Français souhaite le maintien de la continuité territoriale du service public, 44% d’entre eux se disent prêts à y renoncer et accepter la fermeture de certains services, en raison du déficit de l’Etat. «58% des sympathisants de droite pencheraient pour les économies budgétaires. Cela fait suite aux déclarations de François Fillon sur l’état de faillite de la France», explique Frédéric Dabi.


L’ attachement aux services publics est en effet largement plus marqué à gauche (il monte à 75% chez les sympathisants de gauche). «Cela révèle une fracture béante entre la gauche et la droite à ce sujet», confirme Frédéric Dabi.


Dédommagement


Enfin, 62% des Français approuvent le dédommagement d'une commune perdant un service public et ce, quels que soient les segments générationnels et socio-professionnels. Une compensation qui pourrait être financière ou se concrétiser par l’offre d’un autre service public. «Une telle posture n’est pas anodine, au regard de la situation de nombreuses collectivités locales touchées par la réforme de la carte judiciaire ou qui le seront s’agissant de la carte militaire», conclut Frédéric Dabi.


>>Et vous, êtes-vous attachés à vos services publics de proximité? Etes-vous prêts à payer plus d’impôts pour cela? Dites-le nous en commentaires, ci-dessous.