SANTEQu’est-ce que le stress au travail?

Qu’est-ce que le stress au travail?

SANTEUn accord-cadre européen a donné sa définition en octobre 2004...
C. F.

C. F.

Les partenaires sociaux ont entamé ce lundi une négociation interprofessionnelle sur le stress au travail, la première du genre en France. Objectif: transcrire en droit français l’accord-cadre européen qui date d’octobre 2004. Que prévoit-il exactement? 20minutes.fr fait le point


Le stress au travail, c’est quoi?

L’accord-cadre donne une définition sommaire: il s’agit d’un «état accompagné de plaintes ou dysfonctionnements physiques, psychologiques ou sociaux, et qui résulte du fait que les individus se sentent inaptes à combler un écart avec les exigences ou les attentes les concernant. […] Le stress n’est pas une maladie mais une exposition prolongée au stress peut réduire l’efficacité au travail et peut causer des problèmes de santé.»


Quelles en sont les causes?

Parmi les causes, sont identifiés «différents facteurs tels que le contenu et l’organisation du travail (aménagement du temps de travail, degré d’autonomie, adéquation du travail aux capacités des travailleurs, charge de travail, etc.), l’environnement de travail (exposition à un comportement abusif, au bruit, à la chaleur, à des substances dangereuses, etc.), une mauvaise communication (incertitude quant à ce qui est attendu au travail, perspectives d’emploi, changement à venir…» ainsi que des facteurs subjectifs (pressions émotionnelles et sociales, impression de ne pouvoir faire face à la situation, perception d’un manque de soutien, etc.).


Quels en sont les signes?

Sans être exhaustif, l’accord-cadre cite parmi les possibles manifestations de stress «un niveau élevé d’absentéisme ou de rotation du personnel, des conflits personnels ou des plaintes fréquents de la part des travailleurs».


Comment lutter ou prévenir le stress?

Selon l’accord européen, la responsabilité de déterminer les mesures appropriées incombe à l’employeur.


Ces mesures peuvent être collectives, individuelles ou les deux à la fois. Les partenaires sociaux européens donnent quelques pistes: clarifier les objectifs de l’entreprise et le rôle de chaque travailleur, assurer un soutien adéquat de la direction aux individus et aux équipes, assurer une bonne adéquation entre responsabilité et contrôle sur le travail, améliorer l’organisation, les processus, les conditions et l’environnement de travail, former des managers et des travailleurs afin de développer la prise de conscience et la compréhension du stress, de ses causes possibles et de la manière d’y faire face, et/ou de s’adapter au changement…


Après avoir été instaurées avec la participation et la collaboration des travailleurs et/ou de leurs représentants, les mesures anti-stress devraient être régulièrement réexaminées, affirme l’accord, afin d’évaluer leur efficacité et de déterminer si elles font un usage optimal des ressources et si elles sont encore appropriées ou nécessaires.


>> Les syndicats français espèrent «aller plus loin» que cet accord. Pour connaître leurs ambitions, cliquez ici