FAIT DIVERSUn enfant de trois ans battu à mort

Un enfant de trois ans battu à mort

FAIT DIVERSLa mère et son compagnon mis en examen…

Un enfant de trois ans, dont le corps portait des traces de coups, a été retrouvé mort samedi au domicile de sa mère à Saint-Hilaire-de-Brethmas, près d'Alès dans le département du Gard.


Le compagnon de la mère du petit Enzo a été interpellé dimanche à Marguerittes, près de Nîmes, où il avait trouvé refuge dans sa famille. Il a été mis en examen en examen lundi pour homicide volontaire aggravé et actes de torture et de barbarie sur le fils de sa compagne dont il n'était pas le père.


La mère du petit garçon âgé de 25 ans a également été mise en examen pour non-dénonciation de crime.


Le couple devait être placé en détention provisoire dans la soirée de lundi.


Battu pour des «faits futiles»


«C'est une affaire douloureuse avec au bout une mort violente. Les résultats de l'autopsie montrent des actes de maltraitance importants. Il apparaît que ce petit garçon était battu pour des faits futiles», lorsqu'il «ne mangeait pas correctement ou qu'il ne marchait pas correctement», a déclaré le procureur d'Alès, Christian Pasta.


«Quand le petit n'était pas sage, il y avait des corrections et le compagnon de la mère était très violent», a-t-il ajouté en précisant que l'autopsie avait montré des «ecchymoses importantes au niveau crânien, des traces de brûlures mais pas de traces de sévices sexuels».


«Martyrisé depuis quelques temps», selon le procureur, Enzo a été retrouvé inanimé samedi matin, à son domicile, dans son lit, par les pompiers alertés par la mère de l'enfant. Il est décédé par strangulation, selon les enquêteurs.


La mère et son concubin n'ont pas reconnu le meurtre. «Ce soir, il n'y a pas d'aveux», a indiqué le procureur. Le concubin a seulement reconnu malmener de temps en temps l'enfant tandis que la mère confirmait qu'il battait régulièrement Enzo.


Déscolarisé depuis plusieurs semaines


Depuis les vacances de la Toussaint, l'enfant ne fréquentait plus l'école maternelle où il était scolarisé. Lorsque la directrice s'était inquiétée de cette absence auprès de la mère, celle-ci avait répondu que son enfant était malade puis qu'elle avait dû déménager quelques semaines dans un village voisin, Vézénobres, pour des raisons personnelles avant de regagner la maison de Saint-Hilaire-de-Brethmas, fin décembre.


La mère d'Enzo vivait depuis octobre avec son concubin, 30 ans. Tous deux sans emploi et connus pour des faits mineurs par la justice (toxicomanie notamment) étaient d'un milieu défavorisé.