Le fichier ADN renforce son patrimoine génétique

Le fichier ADN renforce son patrimoine génétique

Les détenus vont laisser leur empreinte. Hier matin, le ministère de la Justice a lancé une opération de prélèvements ADN sur 1 300 détenus dans quatre prisons françaises. Destinés à alimenter le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNA
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Les détenus vont laisser leur empreinte. Hier matin, le ministère de la Justice a lancé une opération de prélèvements ADN sur 1 300 détenus dans quatre prisons françaises. Destinés à alimenter le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), ces prélèvements doivent prendre fin demain. Les quatre établissements concernés sont Loos-lès-Lille (Nord), Neuvic (Dordogne), Bordeaux-Gradignan (Gironde) et Muret (Haute-Garonne). Près de 200 policiers et gendarmes sont mobilisés pour recueillir un échantillon de salive de chaque détenu. A la mi-journée, trois prisonniers avaient refusé de se soumettre à ce prélèvement. Ils risquent un an de prison. Cette première vague concerne les détenus « dont la condamnation implique l’inscription au FNAEG », précise le ministère de la Justice. Les éléments recueillis seront ensuite transmis aux laboratoires de police scientifique de Lille, Bordeaux, Toulouse et à celui de la gendarmerie de Rosny-sous-Bois, avant d’intégrer la base de données. Les informations devraient être utilisables dès le début du mois de décembre, selon le ministère. D’autres opérations de ce type sont attendues puisque la loi sur la sécurité intérieure a élargi les infractions donnant lieu à une inscription au FNAEG. Jusqu’ici, le fichier ne stockait que les profils ADN des personnes définitivement condamnées pour des infractions à caractère sexuel et pour la plupart des crimes. Désormais, les simples suspects pourront également être inscrits au fichier.