Montigny-lès-Metz: la mère d'une victime se pourvoit en cassation

Montigny-lès-Metz: la mère d'une victime se pourvoit en cassation

La mère de l'un de deux petits garçons tués en 1986 sur un talus à Montigny-lès-Metz s'est pourvu en...
Francis Heaulme (C) lors d'une reconstitution le 3 octobre 2006 à Montigny-les-Metz
Francis Heaulme (C) lors d'une reconstitution le 3 octobre 2006 à Montigny-les-Metz - OLIVIER MORIN AFP
© 2016 AFP

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La mère de l'un de deux petits garçons tués en 1986 sur un talus à Montigny-lès-Metz s'est pourvu en cassation contre le blanchiment d'Henri Leclaire par la chambre de l'instruction de Metz, a-t-on appris mardi auprès de son avocate.

Mme Beining, dont le fils, Cyril, a été tué le 28 septembre 1986 à coups de pierre, a saisi mardi la Cour de cassation, a indiqué Me Dominique Boh-Petit, confirmant une information du Républicain Lorrain.

Jeudi, la chambre de l'instruction avait renoncé à renvoyer devant les assises Henri Leclaire, un ex-manutentionnaire de 67 ans dont le nom est apparu plusieurs fois dans le dossier du meurtre des deux garçons de 8 ans dans cette commune de la banlieue de Metz.

M. Leclaire était mis en examen depuis 2014 et la suspension du procès du suspect numéro un: Francis Heaulme, le "routard du crime", dont la présence a été attestée près du talus de Montigny.

Des témoignages de dernière minute avaient poussé la cour à suspendre le procès - le 4e dans ce dossier qui a vu condamner puis innocenter, après 15 ans de prison, Patrick Dils.

Si la Cour de cassation donne raison à Mme Beining, Francis Heaulme, toujours mis en examen, pourrait encore partager le box avec Henri Leclaire.

Près de 30 ans après les faits, Mme Beining ne craint pas de perdre de nouvelles années, a indiqué son avocate.

Dans un entretien au Républicain Lorrain, la mère de Cyril explique qu'elle ne pense pas que le meurtre des garçons ait pu être perpétré par une personne seule.

Une hypothèse que la chambre de l'instruction avait balayée, selon des déclarations des avocats à la sortie de l'audience, estimant qu'il ne s'agissait que d'une hypothèse "journalistique" et qu'elle n'avait pas à "se prononcer sur une fiction".