Négationnisme: Vincent Reynouard condamné à deux mois de prison

Négationnisme: Vincent Reynouard condamné à deux mois de prison

Le négationniste Vincent Reynouard a été condamné jeudi à deux mois de prison pour complicité de contestation de crime contre l'Humanité, et ce en récidive, pour un article paru en mai 2011 dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol.
© 2015 AFP

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Le négationniste Vincent Reynouard a été condamné jeudi à deux mois de prison pour complicité de contestation de crime contre l'Humanité, et ce en récidive, pour un article paru en mai 2011 dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol.

Le directeur de la publication du journal, Fabrice (dit Jérôme) Bourbon, a quant à lui été condamné à 2.000 euros d'amende avec sursis.

Le 27 mai 2011, Rivarol avait publié un article de Vincent Reynouard, intitulé «Lettre ouverte aux défenseurs de DSK». Il établissait un parallèle entre les accusations d'agression sexuelle dont Dominique Strauss-Kahn a fait l'objet à New York, soulignant des «anomalies dans la version officielle», et la Shoah.

«Le révisionnisme m'a appris qu'il peut y avoir des apparences trompeuses et des versions officielles dont la solidité reste illusoire», écrivait Reynouard.

Pour le tribunal correctionnel de Paris, «l'auteur de l'article» «suggère que l'extermination des juifs européens par les nazis pourrait (...) ne pas avoir eu lieu».

Les juges de la 17e chambre ont également sanctionné un autre passage de l'article, dans lequel l'auteur commençait par affirmer qu'il pourrait citer «des dizaines» d'«étrangetés et anomalies».

Enfin, les prévenus ont été relaxés pour le contenu d'un troisième passage.

Déjà condamné à un an d'emprisonnement en 2008 par la cour d'appel de Colmar à un an d'emprisonnement et 20.000 euros d'amende pour contestation de crimes contre l'Humanité, le tribunal a décidé de faire à son encontre une «application ferme de la loi pénale».

Le directeur de Rivarol a quant à lui déjà été condamné à sept reprises pour diffamation, contestation de crime contre l'Humanité, provocation à la discrimination ou à la haine raciale, injure publiques aggravées, notamment pour avoir publié des propos antisémites.

Condamnations qu'il porte «comme des décorations», a-t-il coutume de dire devant les juges.

Mais celles-ci ont été prononcées à partir de décembre 2011, si bien que son casier judiciaire était vierge au moment de la publication de l'article. M. Bourbon n'était donc dans cette affaire pas considéré comme en état de récidive légale.

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