Strasbourg a lancé son 444e marché de Noël, 2 millions de visiteurs attendus
•Strasbourg a donné vendredi le coup d'envoi de son 444e marché de Noël, qui devrait une nouvelle fois attirer deux millions de visiteurs, avec ses centaines de chalets et ses dizaines de kilomètres de guirlandes.© 2014 AFP
Strasbourg a donné vendredi le coup d'envoi de son 444e marché de Noël, qui devrait une nouvelle fois attirer deux millions de visiteurs, avec ses centaines de chalets et ses dizaines de kilomètres de guirlandes.
Des milliers de badauds, chaudement vêtus, ont arpenté dès ce premier jour les allées des onze sites où ont été installés des marchés pour l'opération «Strasbourg, Capitale de Noël», qui inclut aussi des centaines d'événements culturels jusqu'au 31 décembre.
Le lancement des illuminations de la ville en début de soirée, par le chanteur M. Pokora, a attiré plusieurs milliers de personnes sur la place centrale de Strasbourg, où a été planté un grand sapin de 30 mètres de haut.
Les autorités municipales, qui tablent sur près de deux millions de visiteurs, ont promis de poursuivre cette année leur quête d'authenticité, en veillant à la qualité des produits artisanaux proposés dans les 300 chalets autorisés, pour éviter un «grand barnum généralisé».
Pour obtenir un emplacement, très convoité, les commerçants ont dû s'engager à respecter un cahier des charges, avec la menace de ne pas participer à la fête l'année suivante en cas de dérapage.
Les retombées économiques du marché de Noël pour l'économie locale sont évaluées à 250 millions d'euros par l'Observatoire régional du tourisme d'Alsace, pour un coût net d'environ 2,5 millions d'euros supporté par la collectivité.
«Certaines personnes se prennent deux jours de congés pour faire le marché de Noël», a dit à l'AFP Claudine, 58 ans, qui tient un chalet sur le «Christkindelsmärik» (Marché de l'enfant Jésus), dont la première édition remonte à 1570. «Les gens ont besoin de se faire plaisir, ils ont besoin d'un endroit qui fasse rêver», a estimé la commerçante.
Cinq touristes américains ont assuré avoir expérimenté vendredi le premier vin chaud de leur vie. «C'est bon, c'est intéressant», a estimé James Morris, 20 ans, un étudiant en école d'ingénieur à Atlanta, présent pour un semestre dans l'est de la France.
Martina, 45 ans, venue avec trois amis de la Rhénanie-Palatinat voisine, a expliqué être attirée par ce marché où «il n'y a pas seulement de la nourriture, mais aussi de l'artisanat».
Cette année, la municipalité a décidé de faire une petite entorse aux traditions, en l'honneur du pays invité, la Belgique. Celle-ci dispose d'une quinzaine de chalets sur une place de la ville pour mettre en avant ses produits, avec notamment une baraque à frites, normalement bannies du marché.