Manifestations contre la politique familiale du gouvernement

Manifestations contre la politique familiale du gouvernement

Plusieurs centaines de personnes ont protesté dimanche dans ...
© 2014 AFP

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Plusieurs centaines de personnes ont protesté dimanche dans plusieurs villes de France contre la politique familiale du gouvernement, aspergeant symboliquement l'Assemblée nationale à Paris avec un canon à plumes, ont constaté des journalistes de l'AFP.



Les rassemblements étaient organisés par le collectif «Familles plumées» dans une cinquantaine de villes, pour s'élever contre la réforme du congé parental et la modulation des allocations en fonction des revenus.

Ces deux mesures font partie du projet de budget de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2015, qui sera examiné en deuxième lecture à l'Assemblée nationale à partir de lundi.

C'est justement devant le palais Bourbon que 250 personnes, selon la police, se sont réunies, scandant «Matraquage fiscal, malaise familiale» ou encore «Congé parental, libre choix familial», avant d'asperger de plumes le bâtiment.

«A partir du moment où on touche à l'universalité des allocations familiales, on met en danger les finances des familles», a dénoncé Julie Graziani, porte-parole des «Familles plumées».

Dans la foule, de nombreux manifestants ont brandi des drapeaux de la Manif pour tous, fer de lance de la mobilisation contre le mariage homosexuel.

Près de Paris, la police a également dénombré 200 personnes à La Défense.

A Nantes, entre 200 et 350 personnes, selon la police et les organisateurs, ont «symboliquement procédé à +l'enterrement de la politique familiale+ mise en oeuvre par la majorité».

A Bordeaux, l'appel a mobilisé plus d'une centaine de personnes, avec des pancartes «PMA et GPA danger, demi-tour» ou «Familles = espoir». Deux élus étaient présents, dont le secrétaire départemental du FN, Jacques Colombier.

A Lyon, les manifestants étaient près de 70, sans banderole ni pancarte, de même devant la préfecture de Meurthe-et-Moselle à Nancy, avec des enfants en trottinette, des parents et des grands-parents. La police a, en outre, recensé une centaine de personnes à Marseille, près de 80 à Grenoble, entre 30 et 40 à Moulins, et seulement huit à Strasbourg.

«Je suis un peu déçu par le peu d'engouement», a regretté Joël Poirier, qui a répondu à l'appel avec sa femme, ses quatre enfants et leur chien. Les allocations familiales de ce foyer «aisé» devraient baisser de 6.000 euros si la modulation entre en vigueur, assure-t-il.

«Le nombre de personnes dans la rue, ce n'est pas très important, a tenu à relativiser Julie Graziani. Les sondages montrent que les Français rejettent en bloc la politique fiscale du gouvernement à l'égard des familles.»

Selon un sondage Ifop pour les «Familles plumées» publié samedi, 81% des Français jugent que la politique fiscale du gouvernement pénalise «fortement» les familles.

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