Déserts médicaux: montée en puissance de l'engagement d'internes
•Les étudiants ou internes en médecine sont actuellement 881 ...© 2014 AFP
Les étudiants ou internes en médecine sont actuellement 881 à avoir choisi d'exercer quelques années dans des déserts médicaux en échange d'une aide financière, a indiqué vendredi la ministre de la Santé Marisol Touraine dans le journal professionnel Le Généraliste.
«881 étudiants ou internes ont pris l’engagement de s’installer dans un désert médical en contrepartie d’une bourse», le contrat d’engagement de service public. «Ils n’étaient que 353 en 2012», a déclaré la ministre.
Ils étaient 591 en 2013, a précisé le ministère à l'AFP, et l’objectif est d'atteindre 1.500 d'ici à 2017.
«Le dispositif a mis du temps à décoller, il fallait le temps qu'il fasse tache d'huile auprès des étudiants. Pour que la montée en charge se poursuive, il faut que les agences régionales de santé améliorent la communication et jouent vraiment leur rôle de relais», a commenté Sébastien Foucher, président de l'Association nationale des étudiants en médecine.
Instauré par la loi HPST votée en 2009, le contrat d'engagement de service public s'adresse aux étudiants en médecine à partir de la 2e année et aux internes. Contre une rémunération brute de 1.200 euros par mois, l'étudiant ou l'interne s'engage à exercer dans une zone sous-dotée durant une période identique à celle pendant laquelle il a perçu son allocation. La durée minimale d'engagement est de deux ans.
Le numerus clausus en médecine est de l'ordre de 7.500 places chaque année. L’internat, effectué après six années d'études en médecine, dure de 3 à 5 ans.
D'autres incitations financières existent pour attirer les médecins dans les déserts médicaux (zone rurale ou banlieues), et notamment le contrat de praticiens territoriaux de médecine générale , qui garantit un revenu net mensuel de 3.640 euros les deux premières années.
Selon Mme Touraine, 400 ont été créés: «Ce sont des femmes qui, en majorité, se sont installées, grâce à ce nouveau dispositif, dans des territoires déficitaires, très majoritairement en zone rurale (80%).»