Le PS lance le processus de démarrage du prochain congrès

Le PS lance le processus de démarrage du prochain congrès

Les socialistes réunis samedi à Paris en conseil national ont ...
© 2014 AFP

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Les socialistes réunis samedi à Paris en conseil national ont lancé le processus de démarrage de leur prochain congrès, qui doit se tenir les 5,6 et 7 juin 2015, certains commençant à avancer leurs pions, Jean-Christophe Cambadélis souhaitant rester à la tête d'un parti qu'il veut «rassemblé».

Les membres du conseil national (CN, parlement) ont approuvé à l'unanimité la date proposée par le premier secrétaire jeudi. La ville où se déroulera ce congrès sera connue «dans quelques jours», a promis le premier secrétaire, tandis que le calendrier complet (dépôt des «contributions», puis des «motions») sera dévoilé le 13 décembre.

Lors d'un congrès, les militants élisent leurs instances, nationales et fédérales, et choisissent leur premier secrétaire, à travers des motions. La motion majoritaire donne l'orientation du parti.

Jean-Christophe Cambadélis, arrivé à la tête du PS à la faveur de l'éviction-nomination d'Harlem Désir au gouvernement en avril dernier, entend asseoir sa légitimité par un vote des militants, en plus du vote, favorable, le 15 avril, du conseil national du PS.

D'ailleurs, à la question de savoir quelle personnalité était la plus à même de rassembler toutes les tendances, alors que le PS est profondément divisé sur la ligne économique et sociale à tenir, l'intéressé a clairement répondu «moi».

«Il y aura une +contribution+ Cambadélis et une +motion+ Cambadélis», a-t-il assuré, qui «définira ce que j'estime nécessaire à notre formation politique dans le moment».

L'un des principaux animateurs de l'aile gauche du parti, Emmanuel Maurel, qui était arrivé deuxième au précédent congrès (Toulouse 2012) a affirmé qu'il était «candidat à porter (ses) idées avec (ses) amis».

- 'la réussite du quinquennat« -

L'examen d'une date avait été un vrai casse-tête, mêlant impératifs de calendrier électoral et positionnements par rapport à l'exécutif.

Quatre dates avaient été proposées: début juin 2015, fin juin 2015, octobre 2015 ou encore le premier semestre 2016.

La date choisie se situe après les départementales de mars et avant les régionales de fin 2015, deux scrutins où les socialistes s'attendent à de nouvelles déroutes.

Impossible, à ce stade de dire comment les uns et les autres s'organiseront autour de motions, communes ou non: y aura-t-il une motion majoritaire allant des »vallsistes« aux »aubrystes« ? Quel poids pour les hollandais ? Quelle rôle pour Martine Aubry, rejointe samedi à Lille par son ancien proche collaborateur François Lamy ?

Que fera Benoît Hamon, ex-leader de l'un des deux courants de l'aile gauche, pressé par certains de ses amis de prendre la tête du PS ? L'éphémère ministre de l'Education nationale était présent samedi mais s'est fait discret. L'aile gauche parviendra-t-elle à se rassembler ?

Et Manuel Valls, qui a plaidé récemment pour une »maison commune« des »progressistes«, fera-t-il une contribution ? »On n'en est vraiment pas là«, a assuré Carlos Da Silva, député proche du Premier ministre, assurant que »la question n'a même pas été évoquée«.

»Il y aura trois motions, une centrale et deux à gauche et après une nuit de résolutions, il n'y en aura plus que deux«, pronostiquait un cadre du parti.

»Je ne pense pas que l'objectif du congrès soit de renverser le gouvernement«, a assuré M. Cambadélis, pour un congrès »d'orientation« et non de »clarification«. »L'axe du congrès, c'est la réussite de la fin du quinquennat«, a-t-il prévenu.

»L'hypothèse selon laquelle il y aurait un grand bloc majoritaire qui prendrait une orientation différente de celle du gouvernement paraît peu crédible«, assurait un membre du gouvernement venu au CN.

Pour montrer que les hollandais existent, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, était là samedi dès l'ouverture des débats, espérant, avec la date retenue, »être en ordre de bataille tôt« face à Nicolas Sarkozy et pour les élections départementales.

Samedi a aussi été présentée aux membres du CN l'ébauche de la charte définissant la nouvelle identité du PS, dans la lignée des » «états généraux» du Parti socialiste.

Cette charte sera adoptée en Bureau national (exécutif) mardi prochain, puis soumis au vote des militants le 3 décembre. Le processus de ces états-généraux sera clos par un grand rassemblement le 6 décembre. Et le 13 décembre, un nouveau conseil national devra «acter la redéfinition du PS».

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