Actions de la communauté kurde en soutien à Kobané

Actions de la communauté kurde en soutien à Kobané

La communauté kurde a mené mardi plusieurs actions en France ...
© 2014 AFP

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La communauté kurde a mené mardi plusieurs actions en France et à Bruxelles pour dénoncer l'inaction de la communauté internationale face à l'avancée des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) sur la ville kurde de Kobané, dans le nord de la Syrie.

A Paris, quelque 200 Kurdes ont manifesté près de l'Elysée. Porteurs de drapeaux rouges du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de calicots proclamant «Nous sommes tous de Kobané», les manifestants ont réclamé des armes pour les combattants kurdes engagés contre l'EI.

Dans la soirée, 500 personnes ont de nouveau défilé près du ministère des Affaires étrangères et devant l'Assemblée nationale, derrière une banderole «solidarité avec la résistance kurde contre Daesh».

«Notre peuple fait face à un massacre, à un génocide. Ce n'est plus le temps des débats, il faut agir maintenant !», a proclamé au micro une organisatrice du rassemblement. Les jihadistes «ont des chars, nous des kalachnikov» et «dans quelques jours les combattants kurdes n'auront plus de munitions», s'est attristée Sabrina, une étudiante de 19 ans.

«Si on veut aider les Kurdes, il faut aider le PKK et ne plus le considérer comme une organisation terroriste», a déclaré à l'AFP le député écologiste Noël Mamère, présent au rassemblement.

A Marseille, pour la quatrième fois en moins de dix jours, plus d'un millier de manifestants, -1.500 personnes selon les organisateurs, 1.300 selon la police- ont défilé dans l'après-midi le long de la Canebière, avant de se disperser sur le Vieux-Port.

«Réagissons avant qu'il ne soit trop tard», «Aujourd'hui des Kurdes, demain peut-être vous» ou encore «Les Kurdes de Syrie menacés de génocide», proclamaient plusieurs pancartes. En fin de journée, 15 interpellations ont eu lieu après des incidents près du consulat de Turquie.

- 'Daesh avance. Europe, réveille-toi !' -

A Nice une manifestation a également rassemblé une centaine de personnes.

A Toulouse, environ 300 Kurdes et sympathisants se sont réunis dans l'après-midi sur la place du Capitole. Des heurts ont éclaté quand les manifestants qui souhaitaient se rendre vers la préfecture ont été repoussés par les forces de l'ordre, la manifestation n'ayant pas été déclarée. Selon la police, des manifestants ont jeté des tables et chaises sur les policiers, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes. Le calme est revenu quand le directeur de cabinet du préfet a accepté de rencontrer une délégation.

Sur les banderoles on pouvait lire: «Daesh avance. Europe réveille-toi!» ou «Ne soyez pas silencieux contre les massacres».

Environ 350 personnes ont aussi manifesté à Bordeaux sans incident, selon la police. En fin d'après-midi cependant, deux personnes ont été placées en garde à vue, après une tentative de blocage du pont (autoroutier) d'Aquitaine à la périphérie nord de la ville, par une vingtaine de manifestants pro-Kurdes.

Lundi soir, une poignée de manifestants kurdes avait déjà brièvement perturbé l'enregistrement d'un vol à destination de Londres à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac.

140 manifestants kurdes selon la police, 300 selon les organisateurs, s'étaient également rassemblés dans la nuit de lundi à mardi à Strasbourg devant le siège de France 3 Alsace.

Enfin à Bruxelles, plusieurs dizaines de manifestants kurdes ont fait irruption au Parlement européen, brandissant des drapeaux kurdes et des banderoles à l'effigie du chef séparatiste turc Abdullah Öcalan.

Des combats de rue opposaient toujours mardi les forces kurdes aux jihadistes à Kobané, ville syrienne en passe de tomber aux mains des jihadistes du groupe EI, contre lequel la Turquie a jugé nécessaire une opération terrestre de la coalition.

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