Depardieu a quitté la France car «on allait (le) tondre, comme après 45»

Depardieu a quitté la France car «on allait (le) tondre, comme après 45»

Gérard Depardieu a quitté la France parce qu'il avait "l'impression qu'on allait (le) tondre", "comme un collaborateur", regrettant que son pays soit devenu "une petite chose", dans une interview au Point paru.
Gérard Depardieu durant une conférence de presse à Belgrade, Serbie, le 4 septembre 2014
Gérard Depardieu durant une conférence de presse à Belgrade, Serbie, le 4 septembre 2014 - Alexa Stankovic AFP
© 2014 AFP

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Gérard Depardieu a quitté la France parce qu'il avait «l'impression qu'on allait (le) tondre», «comme un collaborateur», regrettant que son pays soit devenu «une petite chose», dans une interview au Point paru.

«Je suis parti parce que j'avais l'impression qu'on allait me tondre. Comme après 45, comme un collaborateur», déclare l'acteur qui a opté pour un exil fiscal en Belgique tout d'abord, en 2012, avant d'obtenir la citoyenneté russe en 2013.

«Je suis un homme libre. Je ne veux pas, à 65 ans, payer 87% d'impôts. Je trouve ça normal de payer, mais pas à des cons qui pensent qu'ils font le bien», déclare-t-il à l'hebdomadaire, à l'occasion de la sortie d'un récit autobiographique, «Ca s'est fait comme ça» (XO Editions).

«Mais je suis pas parti! Je vais je viens, je paie mes impôts partout où je travaille (...), je parle toujours français, j'apprends le russe, je dessine même des cuisines pour une marque russe, des cuisines modulables, avec des roulettes», précise-t-il.

Quant aux Français, ils «ont perdu leur bonheur, ils n'y croient plus. Ils ont même perdu leur ouïe, leur odorat, leur vitalité», ajoute le monstre sacré du cinéma français, qui se dit «pas mécontent que les Bretons aient foutu le feu, l'autre jour».

«Depuis qu'ils ont fait sauter les péages, il y a une vraie âme qui revient», déclare l'acteur, faisant référence aux incendies provoqués fin septembre à Morlaix (Finistère) par des producteurs de légumes mécontents.

Il regrette que la France soit «devenue une petite chose dont on ne parle plus».

Expliquant une nouvelle fois son amitié pour le président russe, il déclare que «Poutine, il est comme moi». «Il arrive de loin et personne n'aurait misé un sou sur lui quand il était gosse. Ca aurait pu très mal tourner pour lui à Leningrad, où il est né et où il est devenu délinquant. Comme moi je vous dis!»

Enfin, il estime que l'Etat «n'a pas besoin de politicien à (sa) tête». «Ce qu'il nous faut, c'est un grand gestionnaire, un grand VRP qui nous représente à l'étranger», un rôle dans lequel excelle Nicolas Sarkozy, selon Gérard Depardieu. L'ancien président «a trouvé la paix avec Carla (Bruni: ndlr), dont les chansons, intelligentes, me rappellent celles de mon amie Barbara», estime le comédien.