Le procès du tunnel du Mont-Blanc en appel
Ils sont les seuls à avoir réclamé un second jugement. Le procès en appel de la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc s'est ouvert hier, à Chambéry. Dans le box des prévenus, le responsable de la sécurité du site, Gérard Roncoli, et le maire de Chamoni...©2006 20 minutes
Ils sont les seuls à avoir réclamé un second jugement. Le procès en appel de la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc s'est ouvert hier, à Chambéry. Dans le box des prévenus, le responsable de la sécurité du site, Gérard Roncoli, et le maire de Chamonix, Michel Charlet. En première instance en 2005, seize prévenus avaient comparu, avec au final trois relaxes et treize condamnations. Ce drame avait fait trente-neuf morts dans un incendie, le 24 mars 1999.
Les deux hommes sont poursuivis pour « homicide volontaire » et leur procès doit durer trois semaines. « J'ai fait appel car il y a eu une erreur sur mes fonctions, mes moyens, mes pouvoirs », a déclaré hier Gérard Roncoli dans la salle d'audience, majoritairement occupée par des familles de victimes. En 2005, le responsable de la sécurité du tunnel avait souvent irrité le tribunal par son assurance et son obstination à rejeter toutes les fautes sur les autorités italiennes, cogérantes du tunnel. Il est le seul à avoir été condamné à une peine de prison ferme, de six mois.
Concernant Michel Charlet, le maire de Chamonix, condamné à six mois avec sursis et 1 500 euros d'amende, le président de la cour d'appel a rappelé hier que s'il n'avait pas d'emprise sur la circulation dans le tunnel, « il lui restait le pouvoir d'intervention en cas d'incendie ». « Il aurait dû ordonner aux pompiers de multiplier les exercices de sécurité », a-t-il lancé. Le 24 mars 1999, un camion avait pris feu dans le tunnel, l'incendie se propageant à trente-cinq véhicules suiveurs.
(avec AFP)