La famille monoparentale s’agrandit
Une étude du ministère des Affaires sociales relève une forte augmentation du nombre de familles monoparentales en France. Elles ont doublé en vingt ans. De plus en plus nombreux. Un enfant sur sept vit avec un seul de ses parents, soit 15 % des moins de© 20 minutes
Une étude du ministère des Affaires sociales relève une forte augmentation du nombre de familles monoparentales en France. Elles ont doublé en vingt ans. De plus en plus nombreux. Un enfant sur sept vit avec un seul de ses parents, soit 15 % des moins de 25 ans vivant au domicile parental. La proportion était de 11 % lors du recensement de 1990. Entre les deux recensements, le nombre de familles monoparentales est passé de 1,17 à 1,49 million en métropole, pendant que le nombre des familles comptant un ou plusieurs enfants restait stable. De 1962 et 1982, le nombre de familles monoparentales était stable, se situant autour de 700 000. Profils. Les jeunes mères de famille monoparentale sont moins qualifiées que celles qui vivent en couple. Pour les moins de 35 ans, 30 % des mères isolées n’ont aucun diplôme, 46 % ont un CAP ou un BEP et 24 % seulement, le bac ou davantage. Ces taux chez les femmes vivant en couple sont de 16 %, 43 % et 41 %. Séparations. Il y a quarante ans, plus d’un chef de famille monoparental sur deux était veuf ou veuve, contre seulement un sur dix aujourd’hui. A l’inverse la proportion des divorcés est passée de 17 % dans les années 1960 à 43 % en 1990 pour se stabiliser ensuite. A partir de 40 ans, la proportion des parents isolés est supérieure à celle des parents en couple. Enfin, pour les familles reconstituées à l’issue d’une séparation, largement majoritaires parmi les familles monoparentales, les enfants de couples vivant en union libre avaient en moyenne 4 ans et demi au moment de la rupture, contre 8 ans et demi si les parents étaient mariés. Célibataires. La catégorie la plus floue reste le parent célibataire, jadis limitée aux « filles mères » et qui « correspond de plus en plus souvent à des situations de concubinage ». Leur taux est passé de 9 % en 1962 à 32 % en 1999. Aujourd’hui, plus du tiers (35%) des parents célibataires disent d’ailleurs n’avoir jamais vécu en couple. Arnaud Sagnard