Un lancement officiel et populaire pour Marseille, nouvelle capitale de la culture
Dans l'impatience et avec un certain trac, Marseille et la Provence ...© 2013 AFP
Dans l'impatience et avec un certain trac, Marseille et la Provence ont inauguré samedi leur grand rendez-vous avec la culture, lancé officiellement par le Premier ministre avant une grande fête, voulue au diapason de toute cette année à venir, populaire et ouverte.
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Le président de la République François Hollande, qui devait célébrer l'évènement, a dû annuler son déplacement en raison de la situation au Mali.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui l'a remplacé, est ainsi venu sur le chantier du Mucem, le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée qui ouvrira en juin sur le port, lancer cette «capitale européenne de la culture», titre co-attribué pour 2013 à Kosice (Slovaquie) et à la cité phocéenne et 90 communes environnantes.
Dans un discours de voeux au monde de la culture, il a appelé les Européens à défendre l'exception culturelle.
Et concernant Marseille, il a estimé que cette année était «une chance formidable»: «On le voit à l'expérience d'autres villes, c'est un formidable accélérateur de dynamiques collectives», a-t-il dit à l'AFP.
Jusqu'au 31 décembre, qui verra le groupe F clore les festivités à Istres par un dernier spectacle pyrotechnique, plusieurs centaines d'événements sont programmés sur tout le territoire provençal, avec la Méditerranée en thème conducteur.
A Marseille d'abord, 2013 promet par exemple une rétrospective majeure sur la modernité en peinture, des expositions inédites Koudelka ou Le Corbusier, des créations théâtrales de premier plan... le tout dans des infrastructures souvent nouvelles, pérennes pour la plupart.
De quoi, espèrent en choeur les Marseillais, corriger l'image de la ville, particulièrement mise à mal ces derniers mois après une série de faits divers.
«Le jour J est arrivé, c'est évidemment plusieurs années de travail, de préparation et d'efforts et j'espère que la fête sera parfaite», a dit samedi à l'AFP le sénateur-maire UMP Jean-Claude Gaudin. «En tout cas, les chantiers, eux, le démontrent pour ceux qui, depuis Paris, auraient quelquefois quelques hésitations».
«Évidemment, j'aurais aimé que le président de la République soit là, mais je comprends très bien qu'il ait d'autres préoccupations», a ajouté l'élu. «En tant que parlementaire et même doyen des parlementaires de ce département, je suis très solidaire de l'action du président de la République et du Premier ministre et des initiatives de notre pays» (au Mali, ndlr).
Pour Jack Lang, qui avait en 1985 lancé l'idée de «capitale européenne de la culture» avec Melina Mercouri, «cette idée de capitale attribuée à Marseille va, je pense, changer cette image défigurée, abusivement flétrie, de Marseille par un système de médiatisation qui est outrancier».
Alors que s'ouvre cette année, «une première satisfaction est d'avoir pu tenir les délais», dit aujourd'hui Jean-François Chougnet, le patron de l'organisation. «Il est normal de parler de retombées économiques, mais ce qui m'importe aussi c'est l'immatériel, la modification des comportements, avec plus de collaboration entre acteurs culturels et collectivités», se félicite-t-il.
Les Marseillais devaient célébrer l'évènement par une grande fête samedi soir, qui a démarré par une parade de «machines» dans les quartiers Nord en fin d'après-midi.
Le centre devait prendre le relais à 19h avec des «clameurs» organisées en 31 lieux, censées couper les lumières avant un «embrasement» de la cité. Des spectacles animeront ensuite les rues.
Pour cette soirée, quelque 1.500 personnes sont mobilisées, amateurs et professionnels, et environ 300.000 personnes attendues, venues surtout de la région.
«Ce n'est pas une cérémonie d'ouverture, c'est une fête, organisée en partie par les habitants», selon Bernard Souroque, directeur artistique de la soirée. «On est parti de l'idée que ce sont les Marseillais qui accueillent. On avait cette démarche d'aller au plus près de la population et des acteurs culturels».
«A Marseille, on n'a pas de tradition de rassemblement. Donc c'est quelque chose de très difficile à mettre en place», ajoute-t-il. «Il fallait défier le culte de la réserve - +on n'y arrivera jamais!+. Alors on est allé au charbon. Car l'ouverture c'est important, c'est ce qui donnera le ton de l'année!»
Le week-end s'achèvera dimanche soir à Arles par un spectacle pyrotechnique sur les bords du Rhône.