DSK: l'enquête pour viol dans l'affaire du Carlton de Lille classée sans suite

DSK: l'enquête pour viol dans l'affaire du Carlton de Lille classée sans suite

Le parquet de Lille a classé sans suite mardi la procédure pour ...
© 2012 AFP

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Le parquet de Lille a classé sans suite mardi la procédure pour viol visant notamment Dominique Strauss-Kahn, des faits qui avaient été relevés par les juges d'instruction dans le cadre de l'affaire de proxénétisme aggravé dite du Carlton de Lille, qui est toujours à l'instruction.

DSK n'en a toutefois pas fini avec les procédures dans cette affaire. Son principal volet, dans lequel il est mis en examen pour proxénétisme aggravé, suit son cours.

Le parquet avait ordonné l'enquête sur les viols, confiée à la police judiciaire de Lille, sur des faits qui se seraient déroulés à Washington entre le 15 et le 18 décembre 2010, pendant des parties fines avec des prostituées. Dominique Strauss-Kahn était alors directeur général du FMI.

La jeune femme concernée, de nationalité belge, "n'avait pas déposé plainte" lors de son interrogatoire par des enquêteurs français puis belges fin 2011, a expliqué le parquet dans un communiqué.

Elle a ensuite "écrit qu'elle était consentante et qu'elle ne déposait pas plainte" dans un courrier daté du 17 août à la Direction Interrégionale de la police judiciaire de Lille.

Le parquet a donc décidé de classer sans suite la procédure, "l'infraction de viol n'étant pas constituée".

"Je ne m'attendais pas à une autre décision compte tenu des éléments qui sont dans le dossier que je connais au sujet de ce prétendu viol", a déclaré à l'AFP Me Henri Leclerc, l'un des avocats de DSK.

"Il n'y a rien qui ressort" de l'enquête, a souligné l'avocat, estimant "normale" la décision du parquet.

"J'étais convaincu qu'il n'y avait même pas lieu de faire une enquête et qu'inévitablement cette enquête serait un jour ou l'autre classée sans suite, même si elle a amené à faire un grand scandale médiatique qui ne reposait sur rien", a ajouté Me Leclerc.

Lors de son audition en décembre, la jeune femme avait notamment rapporté aux policiers belges avoir subi le 16 décembre 2010 à Washington lors d'une soirée à laquelle participait notamment DSK, certains actes sexuels non consentis.

Elle avait alors déclaré sur un PV : "Je n'ai pas hurlé mais j'ai clairement dit à haute voix que je ne voulais pas".

Revenant sur cette audition, elle avait indiqué au magazine Le Point avoir "eu l'impression que les policiers m'avaient retourné la tête, ils ont tout fait pour me tirer les vers du nez".

Selon le Point qui avait contacté la jeune femme en mars, celle-ci aurait "refusé d'utiliser le terme de viol, préférant évoquer celui de +domination+".

Les faits incriminés avaient été dénoncés "à toutes fins utiles" par les juges en charge de l'instruction de l'affaire de proxénétisme aggravé dite du Carlton, dans laquelle Dominique Strauss-Kahn et huit autres personnes ont été mises en examen.

Dans ce volet principal qui suit son cours, le prochain rendez-vous a été fixé au 28 novembre, date à laquelle la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai rendra sa décision sur les requêtes en nullité déposées notamment par les défenseurs de l'ancien patron du FMI et du commissaire Jean-Christophe Lagarde.

Dominique Strauss-Kahn a été mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée le 26 mars. Il affirme qu'il ignorait que les femmes présentes aux parties fines auxquelles il avait participé, notamment à Paris et Washington, étaient des prostituées.

"Il n'y a pas l'ombre d'une infraction de proxénétisme. Vous verrez qu'à la fin, tout cela tombera, même si cela permet pour l'instant d'alimenter des scandales", a souligné à ce sujet Me Leclerc.

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