Toulouse : « Sale PD », le médecin écrivain Baptiste Baulieu agressé par un patient dans son cabinet
VIOLENCES•Baptiste Beaulieu a annoncé dans une publication Instagram avoir déposé plainte à la suite d’une agression d’un de ses patients dans son cabinet médical à ToulouseE.M.
«Voilà voilà ». Mardi, l’écrivain et médecin Baptiste Beaulieu a partagé dans une publication Instagram, l’agression dont il a été victime par un patient, dans son cabinet médical à Toulouse. Il a annoncé déposer plainte.
Il raconte qu’un homme en salle d’attente a souhaité passer avant tout le monde « sans motif médical valable ». Ce qu’il a refusé. Le patient a alors « a levé la main » sur le généraliste avant de s’arrêter « au dernier moment » puis de le traiter de « sale PD » ainsi que d’autres « insultes en tous genres » et de le « menacer de venir à ''un moment où il n’y aurait plus de patients en salle d’attente pour s’expliquer entre hommes'' ».
Sur Instagram, l’écrivain, qui vient de sortir un nouveau livre Tous les silences ne font pas le même bruit, précise que ce « n’est pas la première fois que cela arrive » et qu’il arrive à se demander « pourquoi [il] continue à [se] faire du mal en essayant de soigner des enragés ».
Des agressions subies régulièrement par d’autres collègues du monde médical
« Ce qui me désole, c’est d’avoir demandé aux autres patients si j’avais été désagréable ou irrespectueux (comme si ça pouvait être ma faute si un patient en vient à me menacer de mort), poursuit Baptiste Beaulieu dans sa publication Instagram. Ce qui me désole c’est d’avoir entendu les patients me dire que non, je n’avais pas été irrespectueux, ce qui rend ta violence encore plus absurde. »
L’auteur explique alors qu’il a décidé de porter plainte à la suite de cette insulte homophobe même « s’il aimait bien » ce patient. Il se désole également de constater que de nombreux collègues subissent également régulièrement ce genre d’agressions. D’après lui, c’est « l’injustice sociale qui génère chez les plus fragiles du système une violence sociale » et « cette violence sociale s’exprime de cette manière ».
Il conclut qu’il est de plus en plus difficile de « croire en son métier » et « d’y trouver du sens ». « À la base, j’exerce ce métier car j’aime les gens. Je les aime de moins en moins et un jour j’arrêterai car vaut mieux arrêter que de continuer en haïssant le monde entier », écrit-il.