DEGRADATIONSLe local du Parti communiste vandalisé par un groupe d’ultradroite à Rennes

Attentat à Arras : A Rennes, le local du Parti communiste vandalisé par l’ultradroite

DEGRADATIONSL’action a été revendiquée sur X par le groupuscule L’Oriflamme
Jérôme Gicquel

J.G.

De la peinture rouge jetée sur le portail et des affiches injurieuses collées devant l’entrée. Dimanche, le siège de la fédération départementale du Parti communiste français à Rennes a été la cible de dégradations. L’action a aussitôt été revendiquée sur le réseau X (ex-Twitter) par le groupuscule d’ultradroite L’Oriflamme. Cet acte de vandalisme fait suite à l’attentat terroriste survenu vendredi dans un lycée d’Arras dans laquelle le professeur Dominique Bernard a perdu la vie, poignardé à mort.

Dès la divulgation de l’identité de l’assaillant présumé, une polémique a éclaté dans la capitale bretonne. Mohammed M. et sa famille avaient en effet fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) en 2014 alors qu’ils séjournaient dans un foyer de la région rennaise. La demande d’expulsion avait finalement été annulée et la famille avait été laissée libre. Elle s’était installée à Arras.

Le PCF s’était mobilisé en faveur de la famille de Mohammed M.

A Rennes, plusieurs collectifs comme le MRAP, Réseau éducation sans frontière et des partis politiques s’étaient mobilisés en faveur de la famille tchétchène. Ils sont aujourd’hui l’objet de vives critiques. Et d’actes de vandalisme comme l’illustre l’action revendiquée par L’Oriflamme pour qui « le PCF soutient les assassins islamistes ».

Dimanche soir, la maire socialiste de Rennes a réagi sur X à ces dégradations. « Tout mon soutien à nos amis rennais du Parti communiste dont les locaux ont été pris pour cible par un groupe d’extrême droite, a écrit Nathalie Appéré. Ces intimidations sont inacceptables. » Une enquête de police est en cours.