Accident de travailLa sécurité en question après la mort d’un ouvrier de 70 ans en Bretagne

Ille-et-Vilaine : La sécurité en question après la mort d’un ouvrier de 70 ans dans une usine

Accident de travailUn intérimaire est tombé alors qu’il démontait du matériel dans une menuiserie de Bazouges-la-Pérouse
Camille Allain

C. A.

Le décès est survenu le 10 août lors d’un chantier de réfection de la société Riaux Escaliers, à Bazouges-la-Pérouse, au nord-ouest de Fougères (Ille-et-Vilaine). Un ouvrier âgé de 70 ans a chuté alors qu’il était en train de démonter du matériel dans cette entreprise de menuiserie, leader français d’escaliers sur-mesure. D’après le parquet de Rennes, les conditions de sécurité dans laquelle le salarié intérimaire intervenait « interrogent » les gendarmes chargés d’enquêter sur cet accident de travail.

D’après Ouest-France, qui a révélé l’information, l’homme procédait au démontage d’un conduit d’aspiration quand il est tombé. Le procureur de la Républiques précise que la victime était « mise à disposition » de la société Riaux Escaliers pour effectuer cette mission.

La sécurité de l’ouvrier « mise en jeu »

« Les constatations matérielles démontrent qu’il a accédé à l’aide d’une nacelle élévatrice à une petite plateforme de maintenance au sommet de la chaudière, dépourvue de garde-corps, puis qu’il a circulé jusqu’au fond de l’installation sans protection individuelle ou collective vers un conduit d’aspiration qu’il devait démonter. Il a chuté alors qu’il finissait son démontage réalisé dans une position mettant en jeu sa sécurité personnelle », précise le magistrat.

La chute de trois mètres de haut a généré un « choc traumatique important, notamment encéphalo-crânien », comme l’a révélé l’autopsie. Une enquête a été ouverte conjointement par l’inspection du travail et la gendarmerie de Vitré pour tenter de déterminer les circonstances du drame. La chute est-elle la conséquence d’un malaise ou bien d’un défaut de sécurité ? « Il est bien trop tôt pour déterminer les responsabilités pénales dans ce dossier », rappelle le procureur adjoint Sébastien Farges. « Cependant on ne peut que s’interroger sur la précarité des conditions d’intervention. L’analyse de l’inspection du travail sera déterminante à ce sujet ».