AgressionL’homme suspecté d’avoir écrasé Aymen après France-Maroc agressé en prison

Montpellier : Le suspect de la mort du jeune Aymen lors de France-Maroc agressé en prison

AgressionEn pleine nuit, la famille du suspect a prévenu la prison « de l’agression du détenu, le racket qu’il subit, et les menaces qui pèsent sur lui »
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L’homme soupçonné d’avoir écrasé le jeune Aymen, le soir de la demi-finale de la Coupe du monde de foot France-Maroc, aurait été agressé dans sa cellule. Les faits se seraient produits dans la prison de Perpignan, au cours de la nuit de lundi à mardi.

Le syndicat Ufap Unsa Justice Perpignan explique qu’à « quatre heures du matin, la famille d’un détenu médiatique, a signalé l’agression de son fils, le racket qu’il subit, et les menaces qui pèsent sur lui ». Selon des sources concordantes, il s’agirait de l’homme suspecté d’avoir écrasé Aymen, dans le quartier de la Paillade, dans la préfecture de l’Hérault. Des tensions communautaires s’en étaient suivies.

Sept personnes dans la cellule

Le détenu – qui portait des traces de coups sur le visage – « a été mis à l’abri » selon le syndicat, qui précise qu’il partageait sa cellule avec six autres prisonniers. Cinq téléphones et de la drogue ont été saisis après la fouille de la cellule. La famille du détenu s’est présentée devant l’établissement et la police est venue constater l’agression.

« Ce détenu médiatique, pourtant placé à l’isolement pour sa sécurité à son arrivée, a été placé en détention ordinaire pour laisser place à un autre détenu en mars », s’étonne le syndicat. L’Ufap Unsa Justice Perpignan dénonce une surpopulation carcérale qui atteindrait 258 % avec plus de 500 détenus pour 196 places. Le syndicat « demande un désencombrement massif de l’établissement, notamment des détenus qui n’ont aucun lien familial ».