Prescrite sur ordonnance pour traiter l’épilepsie, les douleurs neuropathiques ou encore les troubles anxieux généralisés, la Prégabaline a vite trouvé un usage détourné auprès des vendeurs et consommateurs de stupéfiants, gagnant le surnom de « drogue du pauvre ». Un trafic pour lequel trois personnes ont été arrêtées, écrouées et mises en examen à Marseille, a annoncé ce mardi le procureur Nicolas Bessone dans un communiqué.

Une filière grecque

« Ces mises en examen interviennent dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 20 octobre 2023 à Marseille au titre du Pôle Santé Publique et Environnemental à la suite de la saisie par les douanes de 10.940 pilules de Prégabaline à l’aéroport de Marignane dans la valise d’un passager en provenance de Grèce », poursuit le parquet de Marseille qui évalue la quantité importée illégalement à près de 300.000 pilules de Prégabaline.

Au cours de leur enquête, les policiers mettaient au jour un vaste système d’acheminement de ces gélules en avion par passagers ou par colis postaux, avant d’être revendues à Marseille. Lors des perquisitions, 1.785 gélules et 8.100 euros en espèces ont été saisis.