Marseille : Enquête ouverte après l’agression d’une journaliste par un CRS
Violences•Cette suspicion d’agression s’est déroulée en marge de la visite du président de la République à Marseille fin juin.20 Minutes avec AFP
Les accusations de violences policières se multiplient à Marseille. Une enquête pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique » a été ouverte après l’agression d’une journaliste du site « Made in Marseille » par un CRS en marge de la visite d’Emmanuel Macron à Marseille fin juin, selon le parquet de Marseille. Pour cette enquête le parquet de Marseille a « saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) », a-t-il précisé, confirmant l’information initiale du quotidien La Provence.
Une journaliste travaillant pour le site d’information « Made in Marseille » a été victime le 27 juin d’une « agression physique (…) de la part d’un CRS », en marge de la visite du président de la République à Marseille, « alors qu’elle souhaitait simplement rentrer chez elle et prendre un vélo en libre-service (…) devant le Mucem », avait expliqué la rédaction de « Made in Marseille » dans un communiqué.
« Ce contrôle injustifié a dégénéré lorsque l’agent a trouvé sa carte de presse lors d’un contrôle d’identité, puis l’a étranglée alors qu’elle tentait de téléphoner à notre rédactrice en chef, pour nous alerter sur la situation », poursuit le communiqué, qui évoque également des « insultes misogynes » et « propos dégradants tenus par l’agent » à l’égard de la journaliste. Celle-ci a déposé plainte dès le lendemain et fait un signalement à l’IGPN, selon la même source.
Le président de la République avait effectué fin juin une visite de trois jours dans la deuxième ville de France pour y lancer l’acte II de son plan « Marseille en grand », initié en septembre 2021.
Il y a une semaine, le parquet de Marseille avait annoncé l’ouverture d’une autre enquête pour violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique après qu’un jeune homme a été blessé à Marseille dans la nuit du 1er au 2 juillet, émaillée d’émeutes.