A Lyon, en marge de la Fête de la musique, mercredi soir, environ 400 manifestants s’étaient donné rendez-vous dans la soirée « pour les Soulèvements de la terre », à la suite de la dissolution prononcée par le gouvernement, et « contre la répression et les violences policières ». Ils ont été pris à partie par des militants soupçonnés d’appartenir à l’ultradroite. Quatre personnes ont été blessées dont une a été transportée à l’hôpital en urgence relative, a indiqué la préfecture.

Le cortège a été attaqué par une trentaine de personnes, qui ont ensuite échangé avec un groupe de manifestants coups de poing et de barres de fer ainsi que des jets de matériel de chantier, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux. Les affrontements, violents, ont rapidement été interrompus par la police.

L’ultradroite lyonnaise au cœur de l’actualité judiciaire

Ces heurts surviennent alors que l’ultradroite lyonnaise se trouve au cœur de l’actualité judiciaire locale. Mardi, le porte-parole des « Remparts » a été condamné à des amendes pour organisation et participation à une manifestation interdite en marge de la dernière édition de la Fête des lumières. Le même jour, le parquet de Lyon a requis une amende de 10.000 euros contre le militant d’extrême droite affilié à Reconquête, Damien Rieu, pour diffamation envers le footballeur Karim Benzema, présenté dans un tweet à côté de combattants islamistes.

Et la semaine dernière, des peines allant jusqu’à trois ans de prison ont été requises contre deux militants présumés de l’ultra-droite, soupçonnés d’agressions racistes contre des familles qui manifestaient leur joie après la victoire de l’Algérie en finale de la Coupe d'Afrique des Nations de football en 2019.