Enlèvement d’une fillette à Dunkerque : Où en est l’enquête ?
Alerte•L’alerte enlèvement, lancée, mercredi soir, à la suite de la disparition de la jeune fille, 8 ans, et du meurtre de sa belle-mère, a été levée ce jeudi midi, mais les recherches continuentG.D. avec AFP
L'essentiel
- Depuis mercredi soir, le plan alerte enlèvement est activé pour retrouver la jeune fille, 8 ans, dont la trace a été perdue à Dunkerque, dans le Nord,
- L’épouse a également été retrouvée morte au domicile du couple.
- 20 Minutes revient sur cet enlèvement alors que, d’après les premiers éléments de l’enquête confiée à la police judiciaire, le père, Jamel Y. est soupçonné de meurtre et d’avoir pris la fuite avec sa fille.
EDIT du jeudi 8 mai à 17h24 : La fillette de 8 ans a été retrouvée saine et sauve en Italie avec son père, suspecté d’avoir tué sa compagne. Ils ont été retrouvés à Gênes, où l’homme a été interpellé.
EDIT du jeudi 8 mai à 14h45 : Le procureur de Dunkerque a ouvert une enquête pour homicide volontaire par conjoint et enlèvement de mineur.
La police sur les traces de Jamel Y., un père de famille soupçonné de féminicide et d’enlèvement. Le plan alerte enlèvement, activé mercredi soir pour retrouver la jeune fille a été levé ce jeudi midi. Mais la police est toujours à sa recherche, après sa disparition, à Dunkerque. L’épouse de Jamel Y. a également été retrouvée morte au domicile du couple. D’après les premiers éléments de l’enquête confiée à la police judiciaire, le quadragénaire est soupçonné de meurtre et d’avoir pris la fuite avec sa fille. 20 Minutes revient sur cet enlèvement.
Que s’est-il passé mercredi soir à Dunkerque ?
Le plan alerte-enlèvement a été déclenché pour la retrouver. L’enfant a disparu dans la nuit de mardi à mercredi avenue de la Libération, dans le quartier des Glacis, secteur populaire de Dunkerque, où se trouve le domicile familial.
Selon une source proche du dossier, « la mère de famille, âgée de 29 ans, a été retrouvée décédée au domicile avec trois des quatre enfants sains et saufs, mais une enfant de 8 ans était en revanche manquante ». La victime portait des traces de strangulation, ainsi que des hématomes, selon cette source, qui précise qu’elle a été découverte par sa mère, c’est-à-dire la grand-mère des enfants. « De multiples ecchymoses » ont été constatées sur son corps par le médecin légiste. Une autopsie doit être pratiquée, vendredi, pour préciser les causes de la mort.
Le père est soupçonné de meurtre et d’avoir pris la fuite avec sa fille.
Quels sont les portraits diffusés de la petite fille et de son père ?
Jamel Y., de nationalité tunisienne, est connu des services de police et de la justice, d’après cette même source. Il mesure 1,84 m, a les « cheveux noirs », une « corpulence normale », porte des « tatouages sur la nuque et le poignet » et peut se trouver au volant d’une Renault Twingo verte immatriculée DM 485 GJ. Toujours selon la police, elle a les « cheveux longs, noirs, bouclés » et les « yeux noirs ».
Selon les consignes habituelles lancées dans ce genre de circonstances, il est conseillé de ne pas intervenir soi-même en cas de localisation de l’enfant, mais d’appeler le 197 ou d’envoyer un courriel à l’adresse « [email protected] ».
Où en est l’enquête ?
« Le conjoint est forcément dans la liste des suspects, d’abord de l’enlèvement, ensuite potentiellement (du décès) de son épouse », a fait savoir la même source. Contactés par l’AFP, la préfecture du Nord et le parquet de Dunkerque n’ont, eux, pas souhaité faire de commentaire à ce stade. Mais selon la police judiciaire, le couple semble avoir déjà connu des différends.
Sur la porte de l’appartement du quartier des Glacis, un scellé de la police précise la nature de l’infraction : « meurtre ». Là, trois autres enfants âgés de 7 ans, deux ans et demi et 7 mois, auraient été témoin de la scène. , qui est l’aînée de la fratrie, n’est pas la fille de la victime. Selon France Bleu Nord, les témoignages de voisins confirment les disputes de couple. Deux colocataires racontent à nos confrères que mardi, dans l’après-midi, leur jeune voisine avait frappé à leur porte pour leur demander d’appeler la police si elles entendaient des cris. « A minuit ou une heure du matin, j’ai entendu le compagnon crier sur elle. Il lui a dit de partir : dégage, dégage. Et d’un seul coup, plus de bruit », assure l’une d’elles.
tout sur l'enlèvement de la jeune fille
« On le connaissait, on avait déjà eu des mots avec lui par rapport à sa femme, a témoigné une autre voisine auprès de l’AFP. Ce n’était pas quelqu’un de gentil : c’était quelqu’un qui la tapait régulièrement. On avait prévenu la police. » Le père était « très aimable à l’extérieur », mais « moi j’ai vu qu’il a levé la main », raconte une autre voisine, âgée de 53 ans. « C’était constamment des bagarres, des cris », ajoute-t-elle, affirmant que la police « venait régulièrement » au domicile du couple.