Ce que l’on sait de la mort de l’ado de 17 ans poignardé à Yerres

Essonne : Rixe entre quartiers, suspects… Ce que l’on sait de la mort de l’adolescent de 17 ans poignardé

HOMICIDEUn adolescent de 17 ans originaire de Brunoy (Essonne) a été mortellement poignardé lundi après-midi devant le lycée Louis-Armand de Yerres
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • Un adolescent de 17 ans a été mortellement poignardé lundi après-midi devant un lycée à Yerres (Essonne).
  • Six suspects ont été interpellés et placés en garde à vue.
  • Le décès de l’adolescent s’est produit dans un contexte d’affrontements entre bandes rivales des communes voisines de Yerres et de Brunoy.

Une rixe entre quartiers a fait une nouvelle victime lundi en région parisienne. Le drame s’est produit à la sortie d’un lycée de Yerres (Essonne) où un adolescent de 17 ans a été mortellement poignardé dans l’après-midi. Six suspects ont été interpellés et une enquête pour homicide volontaire et violences volontaires en réunion ouverte.

20 Minutes fait le point sur cette rixe mortelle qui endeuille encore l’Essonne, département très touché par les rixes entre bandes rivales.

Que s’est-il passé lundi à Yerres ?

Il était autour de 17 heures quand une violente rixe impliquant une quinzaine de jeunes a éclaté devant le lycée Louis-Armand de Yerres. Originaire du quartier des Hautes Mardelles à Brunoy, commune voisine de Yerres, un adolescent de 17 ans a reçu au moins un coup de couteau dans le dos devant l’établissement où il n’était pas scolarisé, a-t-on appris auprès du parquet d’Evry, confirmant des informations du Parisien. Grièvement blessé à l’arrivée des secours, le jeune homme est décédé des suites de ses blessures.

Qui sont les six suspects interpellés ?

Après cette rixe mortelle, une enquête pour homicide volontaire et violences volontaires en réunion a été ouverte. Six suspects ont été interpellés et placés en garde à vue, a indiqué Grégoire Dulin, procureur de la République d’Evry. Selon les premiers éléments, le décès de l’adolescent s’est produit dans un contexte d’affrontements entre bandes rivales. « Effondré » par le drame, le maire de Yerres Olivier Clodong a expliqué que sa commune et celle de Brunoy faisaient face à une « montée en puissance des invectives » entre bandes rivales.

Selon lui, plusieurs bagarres opposant des jeunes issues des deux communes auraient eu lieu ces derniers jours. « Je supplie les jeunes de Yerres, d’ici, de Brunoy, et des autres quartiers, parce qu’on est dans une agglomération où il y a des rixes et où il y a des rivalités de bandes, de ne pas rajouter de drame au drame », a déclaré ce mardi matin l’élu devant le lycée Louis-Armand, avant le début des cours.

Quel dispositif a été déployé après ce drame ?

Suite à ce drame, une réunion s’est tenue lundi en début de soirée à la préfecture de l’Essonne entre maires du département et services de police et de gendarmerie sur la question des rixes, a-t-on appris auprès de la préfecture. « La semaine dernière, ça s’est pas mal agité sur les rixes, notamment sur ce secteur-là, à Brunoy… On a voulu monter une réunion pour remobiliser un peu tout le monde », a indiqué la préfète de l’Essonne Frédérique Camilleri. La CRS8, unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, doit par ailleurs être déployée dans les deux communes ces prochains jours.

Comptant 1,3 million d’habitants dans le sud de l’Île-de-France, le département de l’Essonne est régulièrement le théâtre d’affrontements entre bandes de jeunes adolescents venus de quartiers rivaux. Un quart des rixes recensées en France y ont eu lieu, avaient noté des responsables politiques lors d’une conférence sur le sujet il y a quelques mois.

Quelles sont les réactions politiques ?

Interrogé sur BFMTV, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pointé du doigt « un ensauvagement des mineurs » et une politique pénale « trop laxiste » les concernant. « Un mineur peut aussi être un individu dangereux. Il n’y a pas de prévention s’il n’y a pas de sanction », a-t-il insisté. « C’est un acte de plus, un acte de trop, d’une extrême violence qui traduit la montée de la violence des rixes entre bandes, la montée de la violence dans notre pays, de plus en plus forte, de plus en plus précoce, présente chez de plus en plus de mineurs », a quant à lui martelé sur la même antenne le président du groupe UDR à l’Assemblée nationale, Éric Ciotti.