stupéfiantsUn « supermarché » multidrogues démantelé dans la campagne

Doubs : Un « supermarché » multidrogues démantelé dans la campagne

stupéfiantsUn vaste réseau de livraison multidrogues avec des centaines d’abonnés sur Telegram a été démantelé dans un secteur rural du Doubs par la gendarmerie
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Pas moins de dix personnes pour l’instant sont soupçonnées d’avoir participé à un trafic de livraison de stupéfiants en tous genres – cannabis, cocaïne, ecstasy, méthamphétamines, kétamine, protoxyde d’azote- dans un secteur rural de Pontarlier dans le Doubs, près de la frontière suisse. Elles ont été interpellées la semaine dernière, a précisé le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, lors d’une conférence de presse.

« Plus de 1,1 million d’euros de chiffre d’affaires »

Il s’agit en fait d’un vaste réseau de livraison multidrogues avec plus de 400 abonnés qui pouvaient se fournir en stupéfiants sur un compte crypté Telegram. Ce vaste réseau de type « Ubershit » a généré « plus de 1,1 million d’euros de chiffre d’affaires depuis l’ouverture du canal Telegram en 2022 », a relevé le commandant de la Section de recherches de Besançon, Christophe Vila. C’est un banal contrôle d’un automobiliste en possession de drogue en 2023 qui avait permis de révéler le pot aux roses et d’ouvrir une enquête. Les investigations de la Section de recherches de Besançon et du Groupement de gendarmerie du Doubs, mettaient ainsi à jour l’existence de cette sorte de supermarché de stupéfiants.

Les trois principaux mis en cause, « le chef d’orchestre » du réseau et sa compagne, âgés de 29 ans, mais aussi un homme de 44 ans, seront jugés devant le tribunal correctionnel de Besançon dans le cadre d’une comparution à délai différé, le 24 janvier. L’organisateur du réseau, déjà condamné à huit reprises, a en partie dirigé le trafic depuis la prison où il était incarcéré jusqu’en mai dernier. « C’est la force de ce type de plateforme, a déploré le procureur de la République : un individu depuis sa cellule de détention peut continuer à diriger un réseau de revente de produits stupéfiants avec un smartphone ».