Charente : Une aide-soignante et sa fille mises en examen après l’assassinat de Bernadette, 66 ans
enquête•Deux suspectes viennent d’être mises en examen, trois mois après l’assassinat à l’arme blanche de Bernadette, 66 ans, dans son pavillon de Pranzac en CharenteMickaël Bosredon
L'essentiel
- Une femme de 66 ans avait été retrouvée le 9 septembre dernier, tuée de plusieurs coups à l’arme blanche, dans son pavillon de Pranzac.
- Trois mois après, les enquêteurs ont remonté la piste de l’aide-soignante des parents de la victime, et de sa fille de 18 ans, qui viennent d’être mises en examen pour « assassinat » et écrouées.
- « Les informations recueillies à ce stade ont étayé la thèse d’un passage à l’acte en lien avec un différend entre les intéressées et la victime concernant la prise en charge des parents de cette dernière », explique le parquet d’Angoulême.
Elle avait été retrouvée le 9 septembre dernier décédée dans son pavillon, victime de ce qui semblait être « plusieurs coups d’arme blanche, notamment au niveau de la tête et du cou », décrit la procureure de la République, Stéphanie Aouine. Qui a bien pu s’en prendre à Bernadette, une veuve de 66 ans qui vivait tranquillement dans la commune de Pranzac, près d’Angoulême (Charente) ?
Quasiment trois mois après les faits, deux femmes ont été mises en examen mercredi du chef « d’assassinat », et placées en détention provisoire, annonce le parquet d’Angoulême. Il s’agit de l’aide-soignante des parents de Bernadette, et de sa fille de 18 ans.
La victime reprochait à l’aide soignante de prendre « trop de place » auprès de ses parents
« Les informations recueillies à ce stade de la procédure ont étayé la thèse d’un passage à l’acte en lien avec un différend entre les intéressées et la victime concernant la prise en charge des parents de cette dernière », explique le parquet. Selon le quotidien Charente Libre, la victime reprochait à l’aide soignante de 62 ans de prendre « trop de place » auprès de ses parents, qui habitent une maison située en face de la sienne.
Les deux femmes avaient été interpellées et placées en garde à vue lundi dernier, à l’issue d’une enquête ouverte du chef « d’homicide volontaire » par le parquet, et confiée aux gendarmes de la section de recherches de Poitiers. Une « qualification pénale choisie en raison de la multiplicité des coups portés, de leur violence et de leur localisation » précise la procureure de la République.
Au regard des éléments de l’enquête, ainsi que des déclarations des mises en cause, « caractérisant une préméditation », les faits ont été requalifiés en assassinat.