Gard : Victime d’un cambriolage, il se serait fait justice lui-même en abattant son voleur
Vendetta•Deux mois après la découverte d’un corps en décomposition avancée, les enquêteurs ont interpellé quatre personnes qu’ils soupçonnent de meurtre et de complicité de meurtreJérôme Diesnis
L’affaire remonte au 28 août. Ce jour-là, un cadavre en état de décomposition avancée est retrouvé le long d’une voie ferrée à proximité de Pont-Saint-Esprit, dans le Gard. L’autopsie confirme rapidement la mort violente : la victime a été tuée par arme à feu, avec un fusil de chasse. Une arme qui permet aux enquêteurs d’écarter la piste du règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants.
Identifiée grâce à son ADN, la victime est un homme âgé de 46 ans, bien connu des services de justice. A plusieurs reprises, il a été condamné pour des vols aggravés. Le dernier l’a sans doute conduit à sa perte.
Le cambriolage aurait mal tourné
L’analyse des données téléphoniques permet de reconstituer les dernières quarante-huit heures précédant sa mort. Leur exploitation et diverses auditions permettent de remonter jusqu’à un homme. Victime le 30 juillet d’un cambriolage, ce trentenaire avait pris les deux cambrioleurs en flagrant délit. Il aurait reconnu l’un d’entre eux et aurait décidé de se faire justice lui-même.
Interpellé le 23 octobre, il a été placé en garde à vue et mis en examen pour meurtre. Trois autres personnes, dont sa compagne, ont également été interpellées et mis en examen pour complicité de meurtre. Tous ont été placés en détention, sauf l’un d’entre eux, qui semble un peu moins impliqué selon les enquêteurs. Ils encourent trente ans de réclusion.