MALTRAITANCE animale« Ils n’avaient que la peau sur les os »… 72 chiens secourus en Bretagne

Bretagne : « Ils n’avaient plus que la peau sur les os »… Soixante-douze chiens secourus dans un élevage clandestin

MALTRAITANCE animaleFaméliques et malades, les animaux ont été placés temporairement dans des refuges après l’intervention de l’association Action Protection Animale dans un élevage clandestin du Morbihan
Les animaux ont été saisis et confiés temporairement à des refuges.
Les animaux ont été saisis et confiés temporairement à des refuges.  - Action Protection Animale
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • L’association Action Protection Animale a saisi 72 chiens mardi dans un élevage clandestin dans le Morbihan.
  • Faméliques et malades, les animaux vivaient dans d’atroces conditions.
  • Un charnier avec une dizaine de cadavres a également été découvert chez cet éleveur qui n’avait l’autorisation que de posséder neuf chiens.

Engagée depuis plusieurs années dans la cause animale, Anne-Claire Chauvancy en a vu des horreurs. « Mais rarement à ce point », reconnaît-elle. Mardi, sur ordre du parquet, la présidente d’Action Protection Animale et des membres de son association sont intervenus dans un élevage clandestin de chiens à Bréhan (Morbihan) qui avait été signalé quelques jours plus tôt par les services vétérinaires.

L’éleveur en question n’avait à la base une autorisation que pour neuf chiens. En débarquant sur place, les bénévoles ont finalement découvert 72 animaux qui vivaient dans d’atroces conditions. « C’était comme un site fantôme avec des chiens qui crevaient de faim », raconte la présidente. Privés de nourriture, « ils n’avaient que la peau sur les os », poursuit Anne-Claire Chauvancy.

Un charnier avec une dizaine de cadavres

Certains animaux étaient si faméliques qu’il était difficile de reconnaître leur race au premier coup d’œil. « Il y avait beaucoup de beaucerons, des goldens retrievers, des berges australiens, des beagles qui pataugeaient tous dans les excréments et ont contracté des infections », se désole la présidente de l’association. Dans cet élevage de la mort, un charnier avec une dizaine de cadavres de chiens a également été découvert, dissimulés sous des tas de déchets.

Saisis et pris en charge, tous les animaux ont été confiés à des refuges. « Ils étaient contents de voir des humains et d’avoir des contacts mais terrorisés aussi à l’idée de quitter leur prison, indique Anne-Claire Chauvancy. Car ils n’ont jamais vu autre chose que leur box et la merde. » L’association Action Protection Animale a déposé plainte pour abandon volontaire ayant entraîné la mort, un délit passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.