Isère : Un couple assigné au tribunal par ses voisins exaspérés par le chant de son coq
COCORICO•Une femme, installée en 2021 dans le quartier de Boussieu, entre Nivolas-Vermelle et Bourgoin-Jallieu, a attaqué en justice ses voisins à cause du chant de leur coq RiccoE.M.
Il atteint en moyenne 50 à 60 décibels. Le chant du coq peut en agacer certains. Comme la voisine d’un couple qui habite dans le quartier de Boussieu, à la limite entre Nivolas-Vermelle et Bourgoin-Jallieu, en Isère, qui a décidé de les attaquer en justice à cause des pics sonores de leur animal.
L’un des propriétaires a confié à France Bleu que le fameux coq Ricco chantait « une quinzaine de fois en un quart d’heure [au moment où il sort du poulailler] puis, quelques fois dans la journée ».
Pour la voisine, installée en 2021, qui assure l’entendre « toute la journée » et parfois, la nuit, c’est trop. Il y a deux ans, elle tente une médiation en mairie, sans succès. Il y a quelques semaines, elle a alors fait appel à une assistance juridique. D’un côté, le couple assure avoir plusieurs témoignages en faveur de leur coq. D’un autre, la voisine affirme représenter les habitants agacés par ses chants.
Que dit la loi ?
Comme le rappelle la radio locale, une loi est entrée en vigueur en 2021 pour définir et protéger « les bruits et les odeurs du monde rural ». Maître Alexia Jacquot, avocate au barreau de Grenoble, interrogée par France Bleu, résume : « Si je suis en pleine ville et que je viens avec mon coq, je cause un trouble anormal du voisinage quel que soit le niveau de décibels. Inversement, à la campagne, où c’est le lieu de vie du coq, je ne serais pas nécessairement condamné même si le chant du coq est important et dépasse les décibels normalement admissibles. Quand on choisit la campagne, on choisit aussi les inconvénients qui vont avec. »
Pour les propriétaires du coq Ricco, il s’agira donc de définir si le quartier où ils habitent est considéré comme « la campagne » ou non. D’après eux, c’est le cas. Encore une fois, leur voisine n’est pas d’accord. L’audience est prévue en janvier 2025.
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