Les enseignants du lycée Sévigné, à Tourcoing, ont décidé d’exercer, ce mardi, leur droit de retrait après qu’une de leurs collègues a été frappée par une élève dans l’enceinte de l’établissement, lundi. L’ex ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, évoque sur X une agression « alors qu’elle faisait simplement respecter la laïcité ».

Les faits se sont déroulés lundi, dans la cour du lycée où une élève a frappé la professeure. France Bleu précise que l’élève en question, âgée de 18 ans, a pris la fuite après son geste. Selon le parquet de Lille, la jeune fille a été interpellée à son domicile en fin d’après-midi et placée en garde à vue. La mesure a été prolongée ce mardi.

Réactions de soutien à l’enseignante

Une enquête a été ouverte et les premières investigations « permettaient d’apprendre que l’enseignante avait demandé à une élève âgée de 18 ans de retirer son voile religieux », explique le parquet. En retour, l’élève a injurié l’enseignante, laquelle s’est « opposée à sa sortie de l’établissement afin de recueillir son identité », poursuit le parquet. Toujours selon la même source, l’élève a porté « une gifle à l’enseignante qui la lui rendait ». La mise en cause a alors porté d’autres coups à l’enseignante, la bousculant et la menaçant.

Sur X, l’ancien maire de Tourcoing et ex-ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, semble aller dans ce sens en déclarant « je veux apporter tout mon soutien à cette enseignante de Tourcoing qui, alors qu’elle faisait simplement respecter la laïcité a été frappée par une élève ». Même son de cloche du côté du président de la région, Xavier Bertrand : « La laïcité est un des piliers de l’Ecole de la République, elle ne se négocie pas. Ne cédons rien », déclare-t-il sur X lui aussi.

La ministre de l’Education nationale, Anne Genetet, réagi en début d’après midi : « Une plainte a été déposée et une mesure conservatoire a d’ores et déjà été prise à l’encontre de l’élève en cause pour lui interdire l’accès à l’établissement jusqu’à réunion de son conseil de discipline », a-t-elle déclaré sur X. La ministre a ajouté qu’elle avait demandé « des sanctions disciplinaires très fermes » contre la lycéenne « compte tenu de la gravité des faits ».