Les faits se sont déroulés le mardi 24 septembre, en pleine journée. Une femme, cliente du centre de thalassothérapie de Roscoff, dans le Finistère, a rapporté aux gendarmes de la compagnie de Saint-Pol-de-Léon avoir été victime d’une agression sexuelle et d’une tentative de viol de la part d’un employé de l’établissement. Âgée de 22 ans, la victime est en état de choc. Elle explique aux enquêteurs qu’elle avait réservé un massage et que le professionnel de 34 ans lui avait proposé deux options : « massage classique » ou « massage indien traditionnel ». Après avoir opté pour la deuxième option, la jeune femme a alors vu l’employé lui poser différentes questions, notamment pour savoir si elle était pudique, avant de « la masser au niveau des parties intimes de façon inappropriée », rapporte Camille Miansoni.

Le procureur de la République de Brest ajoute que la jeune femme « n’a pas su comment réagir sur le moment » en raison « d’un état de sidération ». Le masseur ne s’est pas arrêté là et a ôté son pantalon, avant de tenter de pénétrer sa cliente. « Dans un mouvement de sursaut, la jeune femme avait demandé au masseur d’arrêter », poursuit le procureur. L’individu s’était alors stoppé, voyant la jeune femme quitter les lieux et signaler les faits.

Facilement identifié, le masseur venait d’être embauché dans l’établissement où il exerçait depuis le 26 août. Son téléphone a cependant permis d’identifier que la plaignante de 22 ans n’était pas sa première victime. En inspectant le téléphone portable du mis en cause, les enquêteurs ont découvert des vidéos dénudées de sa victime du jour mais aussi de deux autres femmes, rapidement identifiées.

Au moins trois femmes concernées

Aucune des trois femmes n’était évidemment au courant que ces vidéos étaient tournées. Interrogées par les gendarmes, les deux autres femmes identifiées sur les vidéos expliquaient « avoir bénéficié de massage par le même employé dans des conditions qu’elles jugeaient également inappropriées », précise le procureur. Les deux femmes auraient subi les mêmes gestes inappropriés mais sans tentative de pénétration. Elles ont déposé plainte pour agression sexuelle et atteinte à l’intimité de la vie privée.

Déjà employé dans d’autres établissements, l’homme soupçonné a été mis en examen pour tentative de viol, agressions sexuelles et atteintes à l’intimité. Inconnu de la justice, il a été placé en détention provisoire dans l’attente de son procès. La gendarmerie tente de savoir si d’autres femmes ont pu être victimes de cet homme.