EscroquerieUne ex-trésorière de Kiabi soupçonnée d’avoir détourné 100 millions d’euros

Une ex-trésorière de Kiabi soupçonnée d’avoir détourné 100 millions d’euros

EscroquerieUne femme de 39 ans a été interpellée mi-août à la descente de son jet privé en Corse. Elle a depuis été mise en examen et incarcérée, accusée d’avoir détourné 100 millions d’euros lorsqu’elle travaillait chez Kiabi
Dans un magasin Kiabi (illustration).
Dans un magasin Kiabi (illustration). - M.Libert
Thibaut Gagnepain

T.G.

Son interpellation est digne d’un film. Le 12 août, une femme a été arrêtée à Figari, en Corse, alors qu’elle descendait… d’un jet privé. La raison ? La presque quadragénaire (39 ans) est soupçonné d’être à l’origine d’un important détournement de fonds, rapporte France Info.

La somme est impressionnante : 100 millions d’euros. Et la victime connue puisqu’il s’agit de l’entreprise de prêt-à-porter Kiabi, où l’intéressée a officié en tant que comptable. Elle était précisément « leader trésorerie » quand, en juillet 2023, elle a placé ce fameux argent dans une banque à l’étranger pour le compte de Kiabi. Un an plus tard, l’entreprise a cherché à récupérer la somme mais… elle n’y était plus.

Une plainte a été déposée et les enquêteurs de l’office central de la grande délinquance financière ont retrouvé l’ex-employée, désormais installée à Miami. Elle y a fondé un cabinet d’architecture d’intérieur et parade sur les réseaux sociaux. C’est d’ailleurs en la suivant grâce à ses publications que les policiers l’ont localisée puis interpellée avec plus de 500.000 euros de bijoux et d’affaires de luxe.

« Escroquerie et blanchiment »

L’intéressée a depuis été mise en examen par un juge d’instruction pour « escroquerie et blanchiment en bande organisée ». Elle a été placée en détention provisoire et devrait donc être prochainement jugée. Ce ne sera pas sa première fois au tribunal : avant ces faits précis, elle avait déjà été condamnée. Elle avait écopé de deux ans de prison avec sursis pour une escroquerie auprès d’une autre entreprise. La somme était légèrement inférieure : près de 800.000 euros.

De son côté, Kiabi a indiqué à France Info tout faire « afin d’obtenir le recouvrement de la fraude ». Cela « ne remet en aucun cas en cause (sa) solidité financière et n’a pas de conséquence sur le maintien de (sa) trajectoire annuelle ».