Mort de Kamilya à Vallauris : La version du suspect mise à mal par les images de vidéos surveillance ?
ENQUÊTE•Les images de vidéosurveillance et les constatations des enquêteurs remettent en question les déclarations du motard de 19 ans, accusé d’avoir tué Kamilya, 7 ans, alors qu’elle traversait une rue de Vallauris, dans les Alpes-MaritimesE.M.
Est-ce que la roue arrière du motard, accusé d’avoir tué Kamilya, 7 ans, qui traversait sur un passage piéton d’une rue de Vallauris, dans les Alpes-Maritimes, le 29 août dernier, était volontaire ? Dans sa version, le suspect, un étudiant de 19 ans, a assuré que sa moto s’était levée toute seule, en raison « d’un un petit filet de gaz » qui l’aurait surpris. Une version remise en question par les images de vidéosurveillance et les constatations des enquêteurs.
D’après ces documents, relayés par BFM TV, le guidon de la moto n’est « plus dans l’axe de la roue arrière » ce qui peut « laisser à penser qu’il manœuvre pour garder sa moto stable ».
Le suspect a-t-il utilisé son téléphone avant de dépasser les voitures ?
Les policiers se demandent également si le conducteur du deux-roues a utilisé son téléphone portable en conduisant. Ils ont repéré sur les images que le suspect « semble regarder quelque chose » et « tenir un objet dans sa main gauche », le voyant « baisser la tête » puis « baisser sa main en direction de sa jambe », ont-ils commenté.
Ce geste s’est produit juste avant que l’étudiant décide de dépasser les voitures, sans voir les enfants qui traversent. Lors de son audience, le jeune homme a affirmé que son téléphone se trouvait sur un support sur le guidon de son véhicule.
Où est passé son sac de livraison Uber ?
Autre aspect troublant pour les enquêteurs : la disparition d’un sac de livraison Uber Eats. Sur les images, ce sac se trouve sur la moto du suspect mais il n’a jamais été retrouvé.
Le mis en cause a expliqué qu’il avait utilisé ce sac pour prendre des affaires personnelles à l’intérieur mais qu’il ne travaillait plus pour cette marque. Il a également indiqué qu’il avait posé son sac par terre après l’accident et qu’il avait disparu.
L’enquête se poursuit donc. En attendant, le suspect reste libre, placé sous contrôle judiciaire. Mercredi dernier, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a confirmé le choix opéré par le juge des libertés de ne pas placer le suspect en détention provisoire. La cour a estimé qu’il n’était « pas démontré » qu’il soit « en capacité de réitérer les faits, ni d’exercer des pressions sur d’éventuels témoins ».