TORDRE LE COU À LA BARBARIELe jeu du cou de l’oie de Saint-Bonnet-près-Riom fait polémique

Saint-Bonnet-près-Riom : Le jeu du cou de l’oie fait polémique

TORDRE LE COU À LA BARBARIEUne association de défense des animaux saisit la justice contre la pratique ancestrale de ce village du Puy-de-Dôme qualifiée de « barbare »
Le jeu du cou de l'oie fait polémique à Saint-Bonnet-près-Riom, une association de défense des animaux saisit le tribunal de Clermont-Ferrand.
Le jeu du cou de l'oie fait polémique à Saint-Bonnet-près-Riom, une association de défense des animaux saisit le tribunal de Clermont-Ferrand. - Photo d'illustration
Hervé  Vila pour 20 Minutes

Hervé Vila pour 20 Minutes

Depuis 2022, la Fondation 30 millions d'amis alerte sur le jeu du cou de l’oie, une pratique ancestrale consistant à arracher le coup d’animaux pendus sur la place de certains villages français. Selon France 3 Régions, cette tradition de Saint-Bonnet-près-Riom (Puy-de-Dôme) vient d’être dénoncée par une association de défense des animaux, One Voice.

Celle-ci a saisi le tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand afin de s’opposer au jeu du cou de l’oie, consistant à arracher, à mains nues, le cou d’animaux morts (oies, poules, lapins, etc.), à cheval ou à vélo, devant un millier de personnes.

Le maire défend la tradition du jeu du cou de l’oie

De son côté, le maire de la commune, Denis Rougeyron, assure que cette tradition festive annuelle, n’a rien de violent : « Depuis deux ans, nous recevons des messages de haine, des mails incendiaires, et même des menaces de mort. Nous avons recensé 19 menaces de mort précisément ».

L’association One Voice qualifie cette pratique de « barbare où les animaux, après avoir été tués, sont mutilés avant d’être parfois mangés par les participants ». De plus, ce jeu inciterait, selon elle, « à la violence envers les animaux ». One Voice propose de faire une piñata à la place, afin d’éviter toute barbarie.

Même s’il ne s’agit pas officiellement de maltraitance animale, car l’animal est tué en amont, des problèmes sanitaires et d’hygiène sont également mis en avant par l’association, en raison de « la rupture de la chaîne du froid » avant la consommation des animaux. C’est désormais au préfet du Puy-de-Dôme et au tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand de trancher. Si l’on ose dire.