Alors qu’elle était en train de finaliser les procédures administratives en vue de son mariage, Assia, 21 ans, est tombée de haut. Quelqu’un s’était déjà marié en son nom.

C’est l’histoire invraisemblable mais bien réelle d’usurpation d’identité que raconte Le Parisien. C’est auprès de la mairie de Vélizy-Villacoublay (Yvelines), qui devait lui fournir son acte de naissance qu’Assia a appris la nouvelle : « elle » s’était déjà mariée le 10 août dernier.

« Je trouve ça scandaleux »

Elle se rend alors à Noisy-le-Sec, où a été réalisé le mariage en question, et réussi à obtenir l’identité du mari, ainsi que la confirmation que la mariée a utilisé une carte d’identité à son nom. Carte qu’elle avait égarée il y a un an et dont elle avait pourtant signalé la perte. « Je trouve scandaleux que cela n’ait pas été vérifié pour valider le mariage », raconte la jeune femme. Ce a quoi un agent de la mairie répond : « nous n’avons pas la capacité de vérifier systématiquement si une carte est déclarée perdue ou volée. »

Malgré la plainte qu’elle a déposée, Assia n’est pas sortie d’affaire. « Premièrement, sur le volet civil, il faut déjà faire annuler le mariage. Mais ça ne sera pas évident de retrouver l’usurpatrice, car elle a dû utiliser la pièce d’identité uniquement pour le mariage et ne vit probablement pas sous ce nom-là », explique auprès du quotidien Maître Marie-Camille Eck, spécialisée sur les cas d’usurpation d’identité.

Cette dernière précise aussi que ce type d’affaire peut prendre du temps, n’étant pas traité en priorité par la justice et la police. D’autant plus qu’Assia ignore si elle a été victime d’autres préjudices. Heureusement, elle déjà a pu s’assurer qu’aucun crédit n’avait été contracté en son nom.