C'est à travers une messagerie sécurisée que les malfaiteurs agissaient. Cinq des six accusés dans l'affaires des faux permis de conduire grecs ont été condamnés mardi par le tribunal correctionnel de Rouen (Seine-Maritime), selon Francebleu.fr. Ils devront purger des peines de prison avec sursis et payer une amende pour des faits datant de 2016.

Alors que les enquêteurs perquisitionnent à l'époque les locaux d'un prévenu, ils tombent sur des photocopies de documents d'identité provenant de Grèce, chez une voisine. En remontant les fils de l'enquête, les gendarmes mettent le doigt deux ans plus tard sur six personnes (cinq femmes et un homme), en région parisienne et à Grenoble notamment.

Le cerveau des faussaires de permis est en Grèce

Lors de leur audience, où seulement deux accusés sont présents, la procureure explique que le cerveau de la bande est en Grèce, pays qui a refusé de l'extrader. Ce dernier envoyait les permis de conduire par transporteur, DHL, vers l'Europe et l'Afrique (204 colis en tout, dont 107 en France). Le prix du document ? 850 euros selon l'un des prévenus, mais entre 1.500 et 2.500 euros selon la procureure. Les clients étaient en général des individus désireux de ne pas passer le permis.

Au total, les malfaiteurs, chargés de distribuer les permis de conduire, ont encaissé 90.000 euros entre 2015 et 2018. Ils sont condamnés à des peines comprises entre six mois et dix-huit mois de prison avec sursis assorties et à une amende dont le tarif varie entre 500 et 12.000 euros.