Son décès remonterait à plusieurs jours. Mardi, le cadavre d’un sanglier a été découvert sur une plage à l’embouchure du Gouessant sur la commune de Morieux (Côtes-d’Armor), a-t-on appris auprès du parquet de Saint-Brieuc. C’est à cet endroit, régulièrement jonché d’algues vertes, qu’une trentaine de sangliers avaient déjà été retrouvés morts au début de l’été 2011. A l’époque, un rapport de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) avait alors jugé « hautement probable » que les animaux aient été intoxiqués en inhalant de l’hydrogène sulfuré (H2S), un gaz toxique dégagé par les algues vertes en décomposition.

Après la découverte de ce nouveau cadavre, le parquet de Saint-Brieuc n’exclut ni ne confirme pour l’heure la piste des algues vertes pour expliquer le décès de l’animal d’environ 150 kilos. « Si la cause de la mort n’est pas identifiée, il apparaît que la bête ne présente pas d’impact de balle », précise Nicolas Heitz, procureur de la République de Saint-Brieuc.

La peste porcine africaine aussi étudiée

Une enquête pénale pour des faits d’atteinte irrégulière à un animal non-domestique d’une réserve naturelle a été ouverte et confiée au groupement de gendarmerie des Côtes-d’Armor et à l’Office français de la biodiversité. Une autopsie et des analyses toxiques doivent être menées « afin de déterminer s’il présente un taux d’hydrogène sulfuré dans le sang et les tissus et pour vérifier ou non la présence de la peste porcine africaine ».

Le 15 octobre dernier, le cadavre d’un sanglier avait déjà été découvert sur une plage d’Hillion très souvent polluée par les algues vertes. Un mois plus tard, le parquet de Saint-Brieuc avait classé l’affaire sans suite, aucune trace d’hydrogène sulfuré n’ayant été retrouvée dans le sang de l’animal.