crise politiqueCinq arrestations après l’agression de deux élues loyalistes

Nouvelle-Calédonie : Cinq personnes arrêtées après l’agression de deux élues loyalistes

crise politiqueDeux élues, Laura Vendegou et Virginie Ruffenach, ont été violemment prises à partie samedi alors qu’elles visitaient une église récemment incendiée. Cinq personnes ont été arrêtées mardi dans cette affaire
Une route d'accès à Nouméa bloquée par des manifestants, le 26 août 2024. Illustration
Une route d'accès à Nouméa bloquée par des manifestants, le 26 août 2024. Illustration - AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Cinq personnes majeures ont été arrêtées mardi en Nouvelle-Calédonie après l’agression de deux élues loyalistes en déplacement samedi sur l’île des Pins, au sud de la Grande Terre, a annoncé le procureur de la République de Nouméa.

Les deux élues, Laura Vendegou et Virginie Ruffenach, ont été violemment prises à partie alors qu’elles visitaient une église récemment incendiée. Leur véhicule a été la cible de jets de pierre et les gendarmes qui les protégeaient ont été victimes d’un jet de cocktail molotov.

Elles sont poursuivies pour « violences volontaires » sur les militaires de la gendarmerie et les deux élues et « dégradations volontaires », précise le procureur Yves Dupas dans un communiqué. L’incident n’a pas fait de blessé.

Des fermetures dans la province sud

Dans un communiqué, le haut-commissaire de la République Louis Le Franc a dénoncé « ces actes inqualifiables et d’une grande gravité » à l’encontre d’élues, ajoutant que « leurs libertés de parole et de circulation sur l’ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie sont un pilier du vivre-ensemble ».

En réaction à l’incident, la province Sud, présidée par la loyaliste Sonia Backès, a annoncé la fermeture de l’ensemble des services provinciaux de l’île du 5 au 9 septembre afin « de sensibiliser la population ainsi que les autorités coutumières à la gravité de la situation ».

Cela implique la suspension des transports et de toute assistance médicale à l’île, distante d’une cinquantaine de kilomètres de la Grande Terre. Calédonie ensemble, autre parti loyaliste, a dénoncé une « décision disproportionnée », considérant qu’on « ne peut pas "punir" toute la population de l’île ».