Gendarme tué à Mougins : Gérald Darmanin dénonce un « crime » lors d’un hommage rendu à Nice
HOMMAGE•A Nice, durant l’hommage rendu au gendarme Éric Comyn, le ministre de l’Intérieur démissionnaire a dénoncé un « crime »20 Minutes avec AFP
Au cours de la cérémonie d’hommage organisée, lundi à Nice, en mémoire de l’adjudant Eric Comyn, le ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin a exprimé sa profonde indignation. Il a ainsi déclaré que la mort du gendarme n’était « pas acceptable » et qu’elle constituait un « crime ».
« Si la mort fait partie de la vie du gendarme, si elle fait partie de la vie du policier, si elle fait partie de l’uniforme, les conditions de celle-ci ne sont pas acceptables », a-t-il ajouté lors de son discours en présence de la famille de l’adjudant décédé le 26 août. Cet incident n’est « pas un refus d’obtempérer, c’est un crime. Ce n’est pas un fait divers, c’est un fait de société ».
Un meurtre sur la route
Gérald Darmanin a également insisté sur le fait que le gendarme avait été « assassiné sur le bord de la route » par un individu sans excuse. Gérald Darmanin a souligné que « ce conducteur n’a pas d’excuses. Il a tué un représentant de l’Etat et, à ce titre, il assassine tout ce qu’il représente, la loi, l’autorité, la patrie ».
Le ministre de l’Intérieur démissionnaire a par ailleurs appelé la société à répondre fermement à de tels crimes pour empêcher leur récurrence. Il a déclaré que « la société doit répondre à ces crimes pour qu’ils s’arrêtent enfin, pour que l’on puisse se dire, si quelqu’un ne s’arrête pas devant un représentant de la loi, alors la loi arrête le délinquant avant qu’il ne devienne criminel ».
Un message fort à la famille
Gérald Darmanin s’est aussi adressé directement à la veuve du gendarme. Il a reconnu la douleur et la colère de la famille. « La mort de votre mari nous scandalise et nous révolte ». Il a mentionné la colère publique de la veuve, qui avait accusé la France de laxisme envers les récidivistes, en disant que la France avait tué son mari. Le ministre a conclu en soulignant que les forces de l’ordre, qui « se reconnaissent en Eric Comyn », se recueillent aujourd’hui mais « demandent justice demain ».
A titre posthume, Eric Comyn a été promu au grade d’adjudant-chef, décoré de la médaille militaire, et fait chevalier de la Légion d’honneur, un geste qui témoigne de la reconnaissance de la nation pour son sacrifice.