DÉCLARATIONEstrosi veut le renvoi du préfet des Alpes-Maritimes après l’incendie aux Moulins

Incendie mortel à Nice : Christian Estrosi réclame le renvoi du préfet des Alpes-Maritimes

DÉCLARATIONLe maire de Nice a déclaré, dans une interview publiée dans « Le Parisien », vouloir « la nomination en urgence d’un préfet compétent qui ne se paie pas de mots » après l’incendie criminel qui a fait sept morts dans le quartier des Moulins
Après l’incendie criminel d’un immeuble du quartier des Moulins qui a fait sept morts dans la nuit du 17 au 18 juillet dernier, le maire de Nice Christian Estrosi réclame un nouveau préfet des Alpes-Maritimes. Dans une interview publiée dimanche dans « Le Parisien », l’élu a déclaré vouloir « la nomination en urgence d’un préfet compétent qui ne se paie pas de mots » (illustration)
Après l’incendie criminel d’un immeuble du quartier des Moulins qui a fait sept morts dans la nuit du 17 au 18 juillet dernier, le maire de Nice Christian Estrosi réclame un nouveau préfet des Alpes-Maritimes. Dans une interview publiée dimanche dans « Le Parisien », l’élu a déclaré vouloir « la nomination en urgence d’un préfet compétent qui ne se paie pas de mots » (illustration) - V. Hache / AFP / AFP
Elise Martin

E.M.

L'essentiel

  • Le maire de Nice, Christian Estrosi, demande la nomination d’un nouveau préfet des Alpes-Maritimes à la suite de l’incendie criminel du quartier des Moulins, qui serait lié au narcotrafic.
  • Christian Estrosi considère que le narcotrafic doit être combattu avec la même vigueur que le terrorisme et souhaite le déploiement de militaires Sentinelle, la création d’un Parquet national antistupéfiants et le durcissement des peines.
  • Déjà en mai dernier, le maire de Nice avait critiqué le préfet Hugues Moutouh, estimant que sa réputation « deux claques et au lit » ne se traduisait que dans les discours.

Après l’incendie criminel d’un immeuble du quartier des Moulins qui a fait sept morts dans la nuit du 17 au 18 juillet dernier, le maire de Nice Christian Estrosi réclame un nouveau préfet des Alpes-Maritimes. Dans une interview publiée dimanche dans Le Parisien, l’élu a déclaré vouloir « la nomination en urgence d’un préfet compétent qui ne se paie pas de mots ».

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Pour l’édile, « le problème des Moulins, c’est le narcotrafic qui relève de l’État ». Et Hugues Moutouh, nommé en octobre dernier, lui aurait dit : « La sécurité c’est moi et personne d’autre ». Le maire de Nice « demande donc qu’il en tire les conséquences ». La piste d’un règlement de comptes lié au trafic de drogue est privilégiée dans l’affaire de l’incendie.

Le narcotrafic équivalent au terrorisme pour Estrosi

Pour Christian Estrosi, des mesures doivent donc être prises face à la montée du narcotrafic dans sa ville, un sujet qu’il estime « équivalent au terrorisme ». Il souhaiterait ainsi que « la force militaire Sentinelle » soit déployer « au moins temporairement » dans les quartiers.

Et de la même manière que pour la protection de l’alerte antiterrorisme, il aimerait la création d’un Parquet national antistupéfiants. Il veut également durcir les peines encourues par les trafiquants et par les consommateurs, ainsi que la création d’un « délit de guetteur » et revoir la majorité pénale.

Sollicité par Le Figaro, Hugues Moutouh n’a pas répondu aux propos du maire. Interrogé par Nice-Matin après l’incendie criminel, il avait rappelé que, depuis 2004, l’État avait investi 98 millions d’euros dans le quartier des Moulins avec la destruction d’immeubles abritant des points de trafic de stupéfiants ou la rénovation de bâtiments.

Pas le premier tacle d’Estrosi vers le préfet des Alpes-Maritimes

Comme le rappelle le quotidien, Christian Estrosi n’en est pas à sa première pique envers Hugues Moutouh. En mai, il avait ainsi déclaré : « Et je note que l’action de Monsieur Hugues Moutouh, surnommé ''deux claques et au lit'', se traduit surtout dans les discours. »

Tout savoir sur l'incendie de Nice

Selon une observatrice politique locale, interrogée par le Figaro, le maire de Nice n’aurait pas supporté l’arrivée du nouveau préfet, n’étant plus « à ses ordres ». « Avec Hugues Moutouh, on est retourné à un fonctionnement régulier des pouvoirs publics dans le département », a-t-elle affirmé.