Doubs : Un enfant de 12 ans poursuivi pour apologie du terrorisme
enquête•L’activité sur Internet de cet enfant discret à l’école a attiré l’attention des enquêteurs20 Minutes avec AFP
Les accusations sont lourdes, malgré son jeune âge. Un enfant de 12 ans et demi est poursuivi pour apologie d’actes de terrorisme et a fait l’objet d’un placement sous mesure judiciaire éducative provisoire, a annoncé le procureur de Montbéliard Paul-Edouard Lallois mercredi.
Le garçon habitait à Sochaux (Doubs). Ses parents sont séparés et il vivait chez sa mère avec le reste de la fratrie. Enfant discret, renfermé sur lui-même, il n’avait pas fait parler de lui dans son établissement scolaire ni à l’extérieur, mais son activité sur Internet a attiré l’attention des enquêteurs.
Au cours d’une conférence de presse le procureur de Montbéliard a évoqué « une activité sur Internet, sur plusieurs réseaux sociaux, sur des plateformes de jeux vidéo en ligne, montrant un intérêt avéré, manifeste, de ce mineur pour des contenus à tendance religieuse radicale », avec notamment des vidéos de tueries.
Une altération du discernement repérée par l’expert psychiatre
L’enquête a aussi « permis de mettre en évidence un intérêt accru sur les explosifs, les armes en général ». « Le fil conducteur de toutes ces publications c’est véritablement l’islamisme radical », a ajouté le procureur, qui a échangé régulièrement avec le Parquet national antiterroriste ces dernières semaines sur ce dossier.
Le magistrat s’est dit « sidéré » par certains contenus consultés par le jeune garçon. « Ce qui est sans doute le plus notable c’est l’extrême jeunesse de cet enfant », a poursuivi le procureur, qui a indiqué que l’enfant a beaucoup pleuré après ses aveux. Les conclusions provisoires d’un expert psychiatre ont décelé une altération du discernement du garçon.
Il est poursuivi pour apologie publique d’acte de terrorisme commise au moyen d’un service de communication au public en ligne, via Internet, et de l’infraction de provocation directe à des actes de terrorisme. Il comparaîtra devant le juge pour enfants au mois d’août.
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