TerrorismeL’homme arrêté avec des explosifs à Roissy a été mis en examen

Roissy : L’homme ukraino-russe arrêté avec des explosifs a été mis en examen

TerrorismeSoupçonné d’avoir projeté une action violente en France et interpellé lundi dans un hôtel de Roissy, a été présenté ce vendredi après-midi à un juge d’instruction antiterroriste
20 Minutes avec AFP

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Il risque d'être placé en détention provisoire. Un jeune homme ukraino-russe soupçonné d’avoir projeté une action violente en France et interpellé lundi dans un hôtel de Roissy (Val-d’Oise) a été mis en examen ce vendredi par un juge antiterroriste. Il a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et pour détention de substance ou explosif en vue de préparer une destruction ou une atteinte aux personnes, en relation avec une entreprise terroriste, a précisé le parquet national antiterroriste (Pnat).

Cet homme, originaire du Donbass et « récemment » arrivé en France d’après une source proche de l’enquête, a été repéré par les enquêteurs fortuitement : il s’était blessé à la tête avec un engin explosif dans sa chambre d’hôtel à Roissy, nécessitant l’intervention des pompiers.

Après avoir reçu des soins, il a été placé en garde à vue pendant quatre jours à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). C’est désormais au magistrat instructeur de l’interroger, en vue de sa mise en examen éventuelle.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête dès mardi pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle et pour détention d’explosifs ou de substances destinés à composer un explosif, en relation avec une entreprise terroriste.

Dans la chambre d’hôtel du suspect, les enquêteurs ont retrouvé « des produits et des matériels destinés à la fabrication d’engins explosifs », selon le Pnat. Ce sont des téléphones portables permettant la confection d’engins explosifs et des traces de nitrate d’ammonium qui ont été retrouvés, a précisé la source proche de l’enquête.

« Engagement prorusse »

Le suspect, ukrainien, avait acquis la nationalité russe « il y a quelques années », a précisé vendredi une autre source proche du dossier, confirmant une information du Monde.

D’après les premiers éléments des investigations, il semble porter un « engagement prorusse » après avoir « combattu pendant deux ans au sein de l’armée russe », selon la source proche de l’enquête.

Son avocat, Me Louis Gloria, n’a pas souhaité commenter.

Son interpellation a eu lieu alors que la France accueille de nombreux représentants politiques occidentaux pour les cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie.