Grenoble : La mort d’un pompier qui a mis fin à ses jours est-elle liée à la pression exercée par sa hiérarchie ?
BURN OUT•Les locaux du Sdis 38 ont été perquisitionnés ce mercredi dans le cadre d’une enquête visant à établir d’éventuelles responsabilités pénalesC.G.
Le caporal Cyrille a-t-il mis fin à ses jours en raison de la pression exercée par ses supérieurs hiérarchiques ? Trois ans après le décès d’un pompier, survenu en février 2021, les locaux du Sdis isérois et la caserne dans laquelle il officiait ont été perquisitionnés ce mercredi, indique Le Dauphiné Libéré.
Les agents de la police judiciaire ont investi les locaux dès 8 heures dans le cadre d’une enquête ouverte pour « homicide involontaire » visant à établir d’éventuelles responsabilités pénales. Plusieurs personnes ont été entendues, certaines sous le régime de la garde à vue, précise le quotidien régional.
Une plainte déposée par l’intersyndicale en 2022
En juin 2022, les syndicats avaient déposé plainte, estimant que leur collègue, tombé dans une grave dépression, s’était suicidé en raison de « l’acharnement de sa direction » faisant preuve d'« excès de pouvoir ». Lui-même avait lui saisi la justice à deux reprises.
Le tribunal administratif de Grenoble lui avait donné raison en mars 2022, soit plus d’un an après son décès, retenant un « lien direct » entre la maladie dont il souffrait et la dégradation de ses conditions de travail. A la suite de cette décision, l’intersyndicale avait décidé de porter l’affaire au pénal.