Il avait semé la panique le 12 mai dans le petit bourg de Lanvollon (Côtes-d’Armor). Ce jour-là, cet homme de 32 ans, armé, s’était retranché à son domicile avant de tirer à plusieurs reprises sur les gendarmes venus l’interpeller. L’individu, fortement alcoolisé, avait également lancé des projectiles contenant du gaz lacrymogène sur les forces de l’ordre avant de mettre le feu à sa maison.

Le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Saint-Brieuc avait aussitôt été dépêché sur place. Touché par balles dans chacune des jambes, le forcené avait pu être maîtrisé avant d’être transporté à l’hôpital pour être opéré. Il avait ensuite été pris en charge dans un établissement psychiatrique avant d’être placé en garde à vue ce lundi, a-t-on appris auprès du parquet de Saint-Brieuc.

« Une profonde haine vis-à-vis des forces de l’ordre »

Devant les enquêteurs, le trentenaire, qui vouait « une profonde haine vis-à-vis des forces de l’ordre », selon Nicolas Heitz, procureur de la République de Saint-Brieuc, a « reconnu l’intégralité des faits à l’exception de la tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Il a expliqué s’être retranché chez lui « suite à une dépression en lien avec sa rupture amoureuse ».

Dans des messages adressés à sa mère et à sa sœur, il avait affirmé son intention d’être abattu par les gendarmes. « Il souhaitait mourir sous le feu de la gendarmerie et avait préparé l’affrontement », a précisé Nicolas Heitz dans un communiqué.

Plusieurs armes retrouvées à son domicile

A son domicile, six armes de type airsoft ont ainsi été découvertes ainsi qu’un cocktail Molotov et une bouteille de gaz « portant des traces de ripage à proximité du bouchon ». Le forcené avait également entravé les entrées de son habitation pour gêner la progression des gendarmes. « A chaque ouverture, étaient disposées des réserves de munitions et de gaz pour ses armes », a ajouté le procureur.

Déféré lundi au parquet, le suspect a été mis en examen pour tentative de meurtre sur six gendarmes et destruction volontaire par incendie, avant d’être écroué. Déjà bien connu de la justice, il avait déjà été condamné en novembre 2022 à un an de prison, dont six mois avec sursis, pour des faits de violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, rébellion et outrages.