Qui en veut au Village Gaulois de Pleumeur-Baudou (Côtes-d’Armor) ? Mi-avril, ce parc de loisirs breton avait déjà été en partie ravagé par les flammes. Plusieurs feux volontaires avaient été allumés sur le site, détruisant une dizaine de cahutes du village ainsi que la boutique et la crêperie. Passé le choc, ses équipes, aidées par des bénévoles, s’étaient alors retroussé les manches pour tenter de remettre sur pied le parc qui devait rouvrir ses portes au public ce mercredi. Il n’en sera rien.

Car dans la nuit de dimanche à lundi, un nouvel incendie a encore ravagé le Village Gaulois, détruisant cette fois le bâtiment principal qui avait été épargné il y a un mois, l’espace de restauration qui venait tout juste d’être refait ainsi qu’un cadran solaire, un atelier et l’espace de vie des salariés et des bénévoles. « L’équipe n’a pas les mots, est-il écrit sur la page Facebook du parc. Pour le moment, le parc restera fermé au public. Trop d’infrastructures ont disparu pour permettre l’accueil des visiteurs. Nous ne pouvons pas nous prononcer sur une prochaine date de réouverture ».

Un suspect activement recherché

Pour sa reconstruction, une cagnotte, toujours active, avait été mise en ligne lors du premier incendie. Elle a pour l’heure permis de recueillir un peu plus de 10.000 euros. Après ce second incendie, une enquête judiciaire, confiée à la brigade de recherches de la compagne de Lannion, a été ouverte pour déterminer les causes du sinistre. Mais l’hypothèse criminelle ne fait une nouvelle fois guère de doute.

Un suspect est d'ailleurs activement recherché, a-t-on appris ce mardi auprès du parquet de Saint-Brieuc. « L'enquête s'oriente vers une personne qui était hébergée au sein du site, de façon gratuite, et à qui il avait été demandé de quitter les lieux », a indiqué dans un communiqué le procureur Nicolas Heitz. « Il ne dispose pas de moyen de paiement, de véhicule et n'a pas de ligne téléphonique », ce qui rend particulièrement difficile sa localisation, a ajouté le magistrat.

Le Village Gaulois, qui a ouvert ses portes en 1983 et reverse une partie de ses recettes pour financer des projets au Togo, accueille chaque année environ 60.000 visiteurs.