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Deux policiers mis en examen après un refus d’obtempérer à Bourges

Refus d’obtempérer à Bourges : Deux policiers municipaux mis en examen

course-poursuiteLes deux agents sont impliqués dans l’accident de scooter qui a fait un blessé grave lundi
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Deux policiers municipaux ont été mis en examen jeudi pour violence et complicité de violence. Ils sont mis en cause dans l’accident d’un scooter qui a fait un blessé grave lundi soir à la suite d’un refus d’obtempérer à Bourges.

Les deux fonctionnaires ont été « placés sous contrôle judiciaire avec notamment l’interdiction d’exercer l’activité de police et de sécurité, l’interdiction d’entrer en contact avec le coauteur et les victimes et l’interdiction de détenir une arme », a indiqué la procureure de la République de Bourges Céline Visiedo dans un communiqué.

Jet de lacrymogène

Lundi, vers 23h30, la police municipale a tenté de contrôler deux jeunes de 20 et 22 ans qui circulaient sur un scooter sans casque et sans plaque d’immatriculation. « Après quelques embardées, l’équipage de la police municipale parvenait à se mettre à la hauteur du scooter, le passager de l’équipage police municipale sortait une bombe lacrymogène que lui avait tendue son coéquipier conducteur et demandait au conducteur de s’arrêter. Il faisait usage de la lacrymogène dans la direction du scooter », selon la magistrate.

Les policiers cessaient ensuite leur poursuite. Peu après, un riverain faisait appel aux services de secours sur une route et le conducteur était retrouvé dans un état critique, le scooter ayant heurté un arbre et un poteau électrique.

Pronostic vital « toujours engagé »

Les analyses toxicologiques du conducteur ont mis « en exergue la présence d’un taux de 1,62 g/l d’alcool dans le sang ainsi qu’une conduite sous l’emprise de stupéfiants. Il a été condamné à deux reprises pour des faits d’usage de stupéfiants », d’après le même communiqué. Le pronostic vital du jeune homme « est toujours engagé ».

Le passager du scooter a lui été condamné à plusieurs reprises notamment pour des faits de refus d’obtempérer, d’usage et de détention de stupéfiants. D’après les premiers éléments de l’enquête, il n’y a pas eu de collision entre le véhicule de police et le scooter. Les policiers « ont indiqué avoir rapidement cessé la poursuite du scooter conformément aux instructions qui leur sont données. Ils admettent avoir utilisé à tort la bombe lacrymogène, interprétant un geste du passager du scooter comme étant menaçant », d’après la procureure.