Dans la nuit de lundi à mardi, un jeune homme a été violemment agressé à Grande-Synthe, près de Dunkerque, dans le Nord. Hospitalisé avec un pronostic vital engagé, il a succombé à ses blessures mardi soir. Depuis, l’enquête a permis l’interpellation de deux suspects, mineurs. On fait le point sur ce possible vol de téléphone qui a dégénéré en meurtre.

Les faits

Selon le parquet de Dunkerque, en charge de l’enquête, l’agression s’est déroulée dans la nuit de lundi à mardi, vers 2 heures du matin, sur le parking d’un supermarché à Grande-Synthe. Prévenus par un témoin, ce sont les pompiers qui sont arrivés les premiers sur place avant de solliciter la police. Un jeune homme de 22 ans résidant dans la commune, gisait au sol, inconscient, le visage couvert de plaies. Il a été hospitalisé en réanimation au centre hospitalier de Dunkerque avec un pronostic vital engagé. Il est mort quelques heures plus tard, mardi soir.

Dans plusieurs médias, il a été question d’armes utilisées par les agresseurs : batte de baseball, barre de fer ou encore machette. A 20 Minutes, la procureure de Dunkerque explique qu’une autopsie va être diligentée : « Seule cette expertise par un médecin légiste permettra de déterminer avec certitude la nature des coups portés et l’éventuelle utilisation d’armes, utilisation pour l’instant non confirmée. »

L’enquête progresse vite

Le parquet de Dunkerque avait ouvert immédiatement une enquête pour « tentative d’homicide volontaire en bande organisée » avant de la requalifier de « meurtre en bande organisée » après la mort de la victime.

Les enquêteurs de la police judiciaire ont interpellé deux suspects. Un premier, mercredi matin, âgé de 14 ans. Un second, mercredi après-midi, âgé de 15 ans. Tous deux sont actuellement en garde à vue, laquelle a été prolongée pour le premier interpellé.

Sur la foi de témoignages, la procureure de Dunkerque a précisé que « les faits pourraient avoir été commis par au moins trois individus ».

Les motifs de cette agression

Le parquet de Dunkerque ne s’est pas étendu sur les motivations des agresseurs, précisant à 20 Minutes que « le mobile et le mode opératoire restent également à éclaircir ».

Plusieurs sources évoquent néanmoins le motif crapuleux. A l’AFP, une source policière a rapporté un témoignage indiquant que les agresseurs ont dérobé le téléphone portable de la victime. Il avait été aussi question d’un faux rendez-vous fixé via un site de rencontres par les agresseurs à la victime.

De son côté, le maire de Grande-Synthe a décrit une autre affaire d’agression, survenue quelques jours plus tôt dans sa commune. S’il laisse le soin aux policiers de faire un éventuel rapprochement entre les deux affaires, il pointe néanmoins des similitudes entre elles. « L’éventuelle connexité avec des faits antérieurs ne peut pas davantage être confirmée de façon fiable à ce stade », insiste cependant le parquet de Dunkerque.