enquêteTrois mises en examen après le meurtre d’un ado de 15 ans dans la Drôme

Adolescent poignardé à Romans-sur-Isère : Trois principaux suspects de « l’expédition punitive » mis en examen

enquêteLe père et ses deux fils avaient été placés en garde à vue jeudi après s’être rendus à la police
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Ils s’étaient rendus de leur propre chef à la police. Les trois principaux suspects dans la mort d’un adolescent de 15 ans à Romans-sur-Isère (Drôme) mardi ont été mis en examen vendredi, a-t-on appris auprès de l’avocat de deux d’entre eux.

Ces trois personnes sont un père de famille de 59 ans, son fils de 16 ans et son fils de 26 ans. Ce dernier, soupçonné du coup de couteau mortel, a été mis en examen pour « homicide volontaire avec préméditation », a indiqué à l’AFP Me Ivan Flaud, l’avocat du père et du mineur. Un quatrième suspect, soupçonné de les avoir aidés à fuir, était présenté au juge d’instruction dans la soirée.

Un spectateur tué

Le père de famille est soupçonné d’avoir organisé une « expédition punitive » contre un mineur dans le quartier de la Monnaie, après « un différend violent et filmé » intervenu quelques jours auparavant et impliquant son plus jeune fils, selon le procureur de Valence Laurent de Caigny. Une altercation a débuté quand ils l’ont trouvé. En tentant de s’interposer, un autre jeune de 15 ans, simple spectateur, a reçu un coup de couteau. Transporté à l’hôpital, son décès a été prononcé peu après.

Une autopsie n’a montré « aucune trace de défense ou de lutte » mais « une seule et unique blessure compatible avec une entrée d’arme blanche » qui s’est enfoncée « d’environ 20 centimètres dans le corps de la victime », a indiqué Laurent de Caigny.

Sur fond de harcèlement scolaire

Le père de famille, un ancien technicien de maintenance « jamais condamné de sa vie », s’était rendu dans le quartier de la Monnaie pour mettre fin au harcèlement scolaire dont était victime un autre de ses fils, plus jeune, a assuré vendredi soir son avocat, Maître Ivan Flaud, à l’AFP.

Il y est allé « sans aucune intention belliqueuse », a assuré son avocat. « On ne lui reproche rien concernant le décès du mineur », a encore fait valoir Maître Flaud.